27 août 2009
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10/18, mai 1983, 314 pages
Robert Van Gulik est un prodigieux personnage de roman qui a inventé un étonnant personnage de roman, le Juge Ti. Le Juge Ti, c'est la subtilité chinoise appliquée à l'art de l'énigme policière : un Sherlock Holmes de la dynastie T'ang, vieux sage plein de finesse et d'humour, qui baigne dans le peuple chinois comme une truite sagace dans les eaux du Yang Tsé. Robert Van Gulik, diplomate, sinologue, maître ès arts de la peinture chinoise et de l'érotisme extrême-oriental, est mort en 1967 après avoir vécu 57 ans d'après l'état civil. Il avait vécu mille ans, dirait-on en lisant ses livres, savants traités ou romans policiers. Sans s'ennuyer une seule minute, ni ses lecteurs.
Je reprends le défi Littérature policière sur les 5 continents organisé par Catherine, avec Meurtre à Canton pour l’Asie. J'ai déjà exploré l'Europe avec un auteur anglais Ellis Peters, Le capuchon du moine et l'Océanie avec un auteur australien Arthur Upfield, La mort d'un lac.
Meurtre à Canton est un drôle de policier, dès le départ, on a deux cadavres mais sans explications ou du moins rien de bien explicite. Ce n'est pas très clair, un enjeu politique serait derrière tout ça, j'ai continué cette lecture en espérant que cela s'éclaircit. Nos trois personnages principaux continuent leur déambulation à travers la ville sans que j'en comprenne l'intérêt. Puis arrive un troisième cadavre, je me dis, « ça y est, je vais saisir le fil de l'histoire », mais je suis toujours aussi perdue. Je le pose à la moitié, le reprendrai-je un jour ? J'en doute.
Moi qui aime la série 10/18 « grands détectives » pour ces histoires mi-policières, mi-historiques simples et agréables à lire, celle-ci fait partie des rares déceptions que je rencontre.
Cette chronique de lecture est originellement parue le 17 août dans Passe-temps de Pom', blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Petite Pom'.