Le maître de fengshui perd le nord, de Nury Vittachi
Philippe Picquier, 2004, 349 pages, ISBN 978-2-877307222
Traduit de l'anglais (Hong Kong) par Julie Sibony.
Nury Vittachi est né au Sri Lanka mais il vit depuis 1987 à Hong Kong. Il est à la fois écrivain,
professeur, journaliste, spécialiste du fengshui et fondateur d'un festival international de littérature.
Quatrième de couverture : « Mourir est très mauvais pour le fengshui. C'est pourquoi C.F. Wong, digne maître de
fengshui exerçant à Singapour, se trouve amené à résoudre quelques énigmes criminelles comme l'apparition intempestive d'un fantôme dans un cabinet dentaire, ou la disparition d'une jeune
Chinoise promise à une mort inévitable et prochaine. Ici, il est confronté à une histoire très compliquée, qu'il va s'efforcer de dénouer avec l'aide de sa pétillante stagiaire, Joyce McQuinnie,
une Anglo-Australienne plus préoccupée par ses soirées en boîte de nuit que par les enseignements de la géomancie traditionnelle chinoise. Le duo Wong-Joyce illustre avec malice les antagonismes
spectaculaires de ce Singapour cosmopolite, où l'on peut à la fois vivre complètement à la chinoise sans parler un seul mot d'anglais, ou au contraire à l'occidentale sans comprendre un mot de
malais. Tous deux passent leur temps à se chamailler sur ce qu'ils vont manger au petit-déjeuner, mais la richesse de leur rencontre vient du fait qu'ils finissent par pénétrer l'univers de
l'autre. Grâce à cela, ils parviendront à résoudre tous les mystères - même si cela doit les mener jusqu'en Australie, un endroit qui incarne le pire des cauchemars pour un maître de fengshui !
».
Ce roman policier est très original. Je ne m'attendais pas du tout à cela. Nous ne sommes pas du tout dans le schéma
habituel d'un meurtre et d'une enquête. Il y a plusieurs affaires, les histoires se recoupent et les méthodes utilisées pour résoudre les faits sont quelques peu hors du commun. L'auteur fait
'cohabiter' une Australienne et un Chinois, leurs relations ne peuvent être qu'explosives. L'humour du roman se base sur l'incompréhension culturelle entre le maître de fengshui et sa stagiaire
occidentale. J'ai laissé de côté les passages consacrés à la rédaction des sagesses orientales de C. Wong parce que j'ai trouvé cela pesant. Ce livre est une découverte, j'ai passé un bon moment
même si les situations semblent parfois irréalistes, je n'hésiterai pas à relire cet auteur à l'avenir.
Cette chronique de lecture est originellement parue le 5 mai 2011 dans Lilas Violet, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles d'Ashentie.