La malédiction du Lamantin, de Moussa Konaté
Points, 2010, 188 pages, ISBN 978-2757816547
Ma note 1/5
Au cœur de la saison sèche, sans prévenir, le fleuve Niger entre en furie, laissant sans vie le chef Kouata et son épouse. Ils étaient tous deux des Bozos, une ethnie réputée pour sa connaissance
des mystères du monde aquatique. En dépit des preuves apportées par le commissaire Habib, les villageois croient à une mort surnaturelle: c'est le Lamantin, le génie du fleuve, qui s'est vengé.
Mais de quoi ?
Essayiste, dramaturge et romancier, Moussa Konaté est considéré comme le meilleur représentant de la littérature malienne. Il partage son temps entre la France et Bamako, où il a créé une maison
d'édition. La malédiction du Lamantin est une nouvelle enquête du commissaire Habib.
J'ai lu ce livre dans le cadre des challenges ABC, Littérature policière sur les 5 continents et Safari littéraire.
J'ai été très déçue par le côté 'enquête policière' qui est à mon goût beaucoup trop simple et superficiel (l'enquête en elle-même doit faire environ 50 pages et l'on devine vite qui est
l'assassin). Elle semble n'être en réalité qu'un prétexte pour raconter les deux facettes du Mali : l'ancien, avec ses croyances et ses superstitions et le moderne qui tente de se faire une place
sans trop heurter la tradition.
Ce roman s'adresse aux amoureux de l'Afrique et du Mali, ceux qui y sont déjà allé ou qui comptent s'y rendre.
Personnellement, l'Afrique n'est pas ma destination littéraire de prédilection, je lui préfère des lieux plus 'proches' de moi, comme les États-Unis, l'Angleterre ou l'Égypte.
Pour conclure je dirais : ceux qui veulent une histoire policière digne de ce nom, passez votre chemin ; ceux qui veulent lire l’Afrique, vous y trouverez votre bonheur.
Cette chronique de lecture est originellement parue le 28 mai dans My lit', blog sur
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