Il silenzio dei chiostri (Le silence des cloîtres), d'Alicia Giménez-Bartlett
El silencio de los claustros, Destino Ediciones, février 2010, ISBN 8-423341844
C'est une nouvelle enquête de l'inspecteur Petra Delicado et son adjoint Firmin Garzon, de la Police nationale de
Barcelone.
Saviez- vous qu'en Catologne, il y a deux polices : une nationale et une catalane ? (En Italie, on a deux polices
mais toutes deux sont nationales).
Petra s'est mariée, c'est la troisième fois, et son mari aussi a déjà eu deux mariages (et quatre enfants). Les
enfants sont un problème pour Petra : comment s'y prendre ? Elle qui est une femme un peu dure, comment se faire respecter quand les mamans la considèrent « seulement comme un policier », et ça
n'est pas grand chose comme métier ?
Mais les enfants aiment la police et la plus jeune explique aux nonnes où elle se rend pour le catéchisme que Petra
est la meilleure, comme ça elle se voit confier un meurtre au couvent.
Mais pas si simple, la victime est un moine studieux qui vivait là, dans le couvent des nonnes cloîtrées, pour «
restaurer » un Bienheureux (le cadavre est là depuis des siècles, inaltéré, mais quand même...) et la relique, le corps du Bienheureux, a disparu. Pourquoi voler le cadavre momifié ?
Petra doit visiter plusieurs fois le couvent des nonnes et le monastère du moine, et ses collaborateurs seront une
nonne et un moine studieux qui la mèneront sur les traces de l'histoire sanglante de Barcelone et de son clergé au XXe siècle.
Mais est-ce là, la bonne route ? D'autant plus que tout le monde se passionne pour ce délit : il y a aussi l'attaché de presse de la police et
un célèbre psychiatre qui s'en mêlent.
Enfin Petra et Firmin résolvent l'énigme (on ne s'attend pas à cette solution) et Petra gagne encore plus l'estime
de ses beaux-fils.
J'aime toujours les histoires de Petra et de Barcelone. Cette fois, jai aussi beaucoup aimé le côté historique : on
peut apprendre aussi par les polars !
Les deux personnages, Petra et Firmin, changent un peu avec leurs mariages, ils ont des nouvelles nuances de
caractère et je trouve que les autres personnages ont aussi du caractère, surtout la supérieure du couvent et le psychiatre (que l'auteur n'aime pas tellement, comme l'attaché de presse qui
travaille plus pour sa propre image que pour les faits).
Barcelone aussi, comme toujours est un personnage du livre.
[Une chronique de lecture de Gaspara]