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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 14:21

MeurtreUniv.jpgMeurtre à l'université, de Batya Gour
Histoires de Michael Ohayon - 2, 1993
Folio policier, mars 2007, 448 pages, ISBN 978-2-070339211
Traduit de l'israélien par Jacqueline Carnaud et Jacqueline Lahana

Un crime littéraire !
 
Comme Pascale a déjà présenté un roman de Batya Gour (surnommée la  P.D. James ou l'Agatha Christie israélienne), je ne vais pas présenter l'auteur. Je peux seulement dire, encore une fois, qu'elle est un vrai écrivain et que certaines comparaisons ne rendent pas le mérite de son originalité.

Il faut dire que moi aussi j'avais lu comme premier choix Le meurtre du samedi matin (un cas psychanalytique)  mais comme j'ai attendu trop longtemps (plusieurs mois ) pour écrire mon billet j'ai préféré changer : de titre, mais pas d'auteur car j'avais aimé le livre et le policier, bien attachant et sympa, héros de tous les livres de Batya Gour.

Cette fois, c'est l'université le lieu du crime, en particulier le prestigieux département de littérature de l'université de Jérusalem, lieu bien connu par l'écrivain car c'est là qu'elle a fait ses études et a travaillé. Et aussi le commissaire Michael Ohayon : il a fait là-bas ses études (chose qu'à la police, on lui « reproche » souvent, « on n'est pas à l'université ici » répète son chef de temps en temps.

Deux assassinats endeuillent, au cours d'un même week-end, le département. Ohayon qui accompagnait son fils à un stage de plongée en mer, est par hasard sur les lieux du premier drame : un jeune et brillant assistant de littérature est retrouvé noyé, empoisonné par du monoxyde de carbone volontairement mis dans ses bouteilles. Il revenait des États-Unis totalement transformé par ce qu'il y avait trouvé, disent ses collègues, qui ne savent pas ce qu'il avait trouvé... La préméditation ne fait aucun doute. Un autre éminent spécialiste est découvert battu à mort avec un soin particulier mis à le défigurer. Pour le commissaire, nul doute que ces meurtres sont liés. Peut-on, dans certains milieux, tuer pour d'autres raisons que l'amour, le pouvoir ou l'argent ?  Ce n'est pas facile de sortir du lot parmi les poètes et les critiques littéraires (comme l'était aussi Batya Gour).

On peut dire que Ohayon va pénétrer, comme dans ses précédentes enquêtes, dans un lieu secret, replié sur lui-même, constitué de codes et d'interdits. Si Ido était un jeune homme aimé de tous, en revanche Tirosh le « maître », le grand poète, était loin de faire l'unanimité, même si pour certains on peut parler d'« adoration » envers lui. En démêlant l'écheveau complexe des relations, Ohayon s'apercevra que, là comme ailleurs, il a le choix des pistes : entre l'envie, la luxure, le vol et l'adultère, ou alors est-ce encore autre chose ?

L'histoire est passionnante mais j'ai aimé aussi les autres côtés du livre : la vie en Israël entre colombes et faucons, entre Juifs de différentes origines, Tirosh venait de l'Europe orientale, Ohayon du Maroc, d'autres sont nés en Israël. Une société israélienne ou Ohayon se fait l'observateur sensible et attentif d'une réalité qu'il analyse sans préjugés et sans complaisance.

Très intéressant aussi le côté « littéraire » : on voit quels problèmes éthiques peuvent surgir entre l'artiste et son œuvre, l'œuvre et le critique, et comment le non-respect d'un certain code moral peut aboutir à un « crime littéraire ».

Un polar qui offre une dimension « intellectuelle » inattendue, on peut presque parler d'un authentique traité littéraire.

[Une chronique de lecture de Gaspara]

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 23:55

01Pas de nouveau participant, soit pour 2010, toujours 24 participants (17 filles et 7 gars)
8 articles en octobre (incluant ce bilan).

Depuis le début du défi 89 participants : 68 filles et 21 gars ; 101 liens
385 chroniques publiées : 60 Afrique, 72 Amérique, 56 Asie, 88 Europe, 54 Océanie, et 21 autres articles
9 pages
1048 visiteurs qui ont vu 1881 pages et ont posté 9 commentaires ; 15 inscrits à la newsletter
Provenances des visiteurs : 29 % provenance directe, 1 % communauté plateforme, 8 % provenance externe, 60 % moteurs de recherche
Pays de provenance des visiteurs d'après ClustrMap (par ordre alphabétique et depuis le 1er janvier 2009, les nouveaux pays étant en couleur) : Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Andorre, Arabie Saoudite, Argentine, Arménie, Australie (Tasmanie incluse), Autriche, Azerbaïjan, Belgique, Bénin, Botswana, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Canada, Caïmans (îles), Chili, Chine, Chypre, Colombie, Congo/Kinshasa, Corée du Sud, Côte d'Ivoire, Croatie, Danemark, Djibouti, Égypte, Équateur, Espagne, Émirats Arabes Unis, États-Unis, Finlande, France (incluant Guadeloupe, Guyane Française, Martinique, Nouvelle-Calédonie, Polynésie Française, Réunion, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis et Futuna), Gabon, Ghana, Grande-Bretagne (Angleterre, Écosse, Pays de Galles), Grèce, Guinée, Haïti, Honduras, Hong Kong, Hongrie, Inde, Indonésie, Iran, Irlande, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kénya, Laos, Liban, Lithuanie, Luxembourg, Macédoine, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice (île), Mauritanie, Mexique, Monaco, Niger, Nigéria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Porto-Rico, Portugal, Qatar, République Dominicaine (Saint-Domingue), République Tchèque, Roumanie, Russie, Salvador, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovaquie, Slovénie, Soudan, Suède, Suisse, Swaziland, Tanzanie, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Ukraine, Vanuatu, Venezuela, Viêt-Nam... (soit 105 pays visiteurs et 8 DOM/TOM).

Le blogrank
Il évolue entre 41 et 52.

Pour les chroniques de lecture, les continents visités sont dans l'ordre l'Afrique, l'Europe, l'Asie, l'Océanie et l'Amérique.

Attention : il ne reste que deux mois pour terminer le défi avant la fin de l'année !

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 08:52

MortHeroineRouge.jpgMort d'une héroïne rouge, de Qiu Xiaolong
Points Policier, janvier 2003, 501 pages
Death of a red heroine traduit de l'anglais par Fanchita Gonzalez Battle

L'auteur
Né à Shanghai en 1953, Qiu Xiaolong émigre aux États-Unis après les événements de Tian'anmen. Également en Points : Visa pour Shanghai et Encres de Chine.

Voilà un polar que j'ai mis du temps à me décider à lire malgré les avis généralement positifs et bien qu'il fasse partie de mes challenges depuis l'année dernière. J'avais en réalité des a priori, je craignais de m'ennuyer dans une histoire de meurtre clairement politique, avec ses clichés et ses évidences, tendant la perche à des discours et considérations sur le communisme qui me parleraient peu, voire pas du tout, et je craignais aussi un style un peu vieillot, traditionnel, un peu trop chinois, que j'imaginais mal adapté aux polars.

Erreur, j'ai été étonnée par le côté très moderne, occidental, qui se dégageait de l'écriture de ce roman, jusqu'à ce que je me rende compte qu'en fait ce livre a été traduit de l'anglais et donc que l'auteur n'était pas un Chinois à 100 %. Enfin, si, mais bon, bien qu'il ait grandi et vécu en Chine, son statut d'expatrié aux États-Unis fait qu'il a tout de même une approche plus libre et décontractée quand il s'agit de pointer du doigt les failles du système dans son pays, et qu'il a une façon de voir les choses beaucoup plus occidentale que chinoise, ce qui se ressent assez à la lecture de son roman.

Ça n'empêche que ce polar est très intéressant et instructif sur la Chine socialiste en transition vers la fin des années 80. L'auteur brosse une peinture politique et sociale de la Chine des années 60 au début des années 90 et s'attache beaucoup au quotidien de ses personnages, s'attardant sur leurs habitudes sociales et leur train-train quotidien.

Vraiment j'ai appris bien des choses que je ne soupçonnais pas sur le mode de vie des Chinois, sur leurs relations entre eux, professionnelles ou amicales, sur leurs difficultés également (la crise du logement y est particulièrement déprimante), sur leurs habitudes alimentaires (qu'est-ce qu'on se goinfre dans ce livre, et qu'est-ce que ça donne envie !).

Ce roman a été pour moi un véritable voyage culturel qui a provoqué chez moi à la fois choc et émerveillement au gré des pages.

Bien sûr, on n'échappe pas aux considérations politiques que je craignais tant (de ne pas suivre surtout), mais ça se fond très bien dans l'enquête que l'auteur développe tout en finesse et avec clareté, et ça se révèle être aussi particulièrement intéressant, même si pour le coup, on n'apprend rien de véritablement neuf, et que le déroulement des événements sur la fin m'a semblée peut-être un peu 'facile'.

Par contre, j'ai été un peu soulée par le côté 'poète' de l'inspecteur et par sa pseudo histoire sentimentale avec la journaliste. Poète, romantique et idéaliste, forcément notre inspecteur ne pouvait pas être un flic ordinaire, et en plus il traduit des romans policiers occidentaux !

À croire que l'auteur l'a un peu façonné à son image...

Un passage que j'ai bien aimé car assez révélateur culturellement parlant :
« - En fait, 'intimité' est un mot difficile à traduire en chinois.
Il s'y était heurté plusieurs fois. Il n'y avait pas de mot équivalent dans sa langue. Il avait dû trouver une périphrase pour en exprimer le sens. »

Lu dans le cadre du deuxième tour du défi Littérature policière sur les 5 continents.
(DAL 2 - 7) DÉFI ACHEVÉ !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Youhou !

Cette chronique de lecture est originellement parue le 24 octobre 2010 dans Lecture sans frontières, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles d'A Girl from Earth.

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 17:27

PatagoniaTchou.jpgPatagonia Tchou-Tchou, de Raúl Argemí
Rivages/Noir, octobre 2010, 263 pages, ISBN 978-2-743621469
Patagonia Chu Chu (2005) traduit de l'espagnol (Argentine) par Jean-François Gérault

Raúl Argemí n'était pas à Toulouse cette année. Mais il y était l'an dernier et m'avait dit que Patagonia Chu Chu était en cours de traduction. J'ai donc attendu près d'un an avant de l'avoir dans les mains. Ici, il est devenu Patagonia Tchou-Tchou. Et ça valait le coup d'attendre, c'est un de mes gros coups de cœur de la rentrée.

Argemi Aguada Requena, Patagonie. Deux hommes montent dans la Trochita, ce petit train à vapeur qui parcourt quatre cents kilomètres au milieu de nulle part, unique lien avec le reste du monde pour les gauchos qui vivent là. Ils s'appellent Butch Cassidy et Juan Battista Bairoletto et s'apprêtent à prendre le train en otage, pour délivrer Beto, le frère de Butch qui va monter un peu plus loin pour être transféré de prison. En réalité, il s'agit d'un marin et d'un conducteur de métro au chômage. Et rien ne va se passer comme prévu. Tout sera plus compliqué, plus fou, plus grand.

Un roman furieusement argentin qui donne envie de partir immédiatement pour la Patagonie, même si la Trochita ne roule plus, et de se perdre dans son immensité pour rencontrer, en vrai, des personnages aussi fous, aussi généreux, aussi magiques. On sourit, on rit, on a la larme à l'œil, on s'indigne, on tremble, on s'enthousiasme avec l'équipe de bras cassés magnifiques que Raúl Argemí a inventés. Et on pleure à la fin de les laisser, on aurait bien continué ainsi, des jours durant.

Entre temps, on a admiré les paysages désolés mais grandioses de Patagonie, on a senti l'odeur de la viande grillée, on a vibré à un match de foot surréaliste, on a eu envie de massacrer une pourriture de sénateur en tournée de campagne électorale, on s'est ému d'amours naissantes... Bref, on a vécu intensément.

On a aussi réfléchi sur cette région à part, terre d'anarchistes et d'Indiens, terre d'utopies et de répressions sanglantes, terre qui attire les fous, comme ce Gascon qui se déclara Roi de Patagonie, terre pour se perdre, ou se retrouver, terre de violence et de solidarité. Un décor hors norme, pour des histoires hors du commun.

Merci à Raúl Argemí de nous régaler ici avec une de ces histoires, vaste et lumineuse comme le ciel de Patagonie, triste et tendre comme un tango, qu'on termine avec un nœud dans la gorge et le sourire aux lèvres.

Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur la Trochita (en français), et sur Juan Battista Bairoletto (en espagnol). Je ne vous ferai pas l'injure de vous renvoyer à des liens sur Butch Cassidy...

Une fois de plus, nous sommes d'accord avec Jeanjean...

Cette chronique de lecture est originellement parue le 19 octobre 2010 dans Actu du noir, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Jean-Marc.

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 10:03

UnEtePourri.jpgUn été pourri, de Maud Tabachnik

J'ai lu, Thriller, 287 pages, ISBN 978-2290302163

 

Maud Tabachnik est un auteur français dont plusieurs de ses romans ont pour cadre les USA. Comme beaucoup d'auteurs, elle aussi a ses personnages récurrents qui sont le policier Sam Goodman et la journaliste Sandra Khan. Un été pourri est leur première apparition.

 

Alors que la canicule sévit à Boston, des hommes sont retrouvés égorgés et émasculés, les parties bien rangées dans la poche. L'inspecteur Sam Goodman est chargé de l'affaire mais patauge. Comme cela ne suffisait pas, la presse est sur son dos.

 

Après avoir lu Le sang de Venise qui semblait être un peu à part dans la production de Maud Tabachnik, j'ai voulu découvrir ses deux héros récurrents, le flic juif et la journaliste lesbienne. Et là encore, j'ai été un peu déçue par l'enquête. Elle est complètement oubliée pendant la première moitié du livre où Sam Goodman s'en fout comme de ses premières chaussettes ! OK, il patauge, il n'a pas vraiment de piste mais il n'en cherche pas ! Il est plus intéressé par draguer toutes les femmes qu'il croise, ce que j'ai trouvé un peu fatiguant. Quand il a finalement une maîtresse, leur aventure tumultueuse et malsaine ne m'a pas passionnée.

 

J'ai quand même retenu quelques points positifs. J'ai bien aimé le côté léger du livre. Les relations du flic avec sa mama juive sont très « cliché » mais prêtent à sourire. J'ai aussi apprécié que ce livre soit un roman « chorale ». On découvre plusieurs personnages au début qui vont finir par se croiser et tisser des liens. Après avoir baladé le lecteur sur des fausses pistes sur l'identité du sérial killer, la fin m'a parue intéressante bien que pas complètement imprévisible.

 

Dernièrement, je me suis un peu éloignée de ma liste originelle du défi en lisant plusieurs policiers européens mais il est temps de voyager à nouveau vers d'autres continents !

 

[Une chronique de lecture de Pélie]

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 07:50

Hiver.jpgHiver, de Mons Kallentoft  

 Le Serpent à Plumes, 483 pages, ISBN 978-2268068688

 

Mons Kallentoft est un écrivain suédois. Il a été révélé au public français avec son livre Hiver mais n'en est pas à son galop d'essai. Son premier livre Pesetas (non traduit) a reçu le prix du meilleur premier roman de l'Association des Écrivains suédois. Ses deux livres suivants Marbella Club et Food Noir ont confirmé sa réputation. Hiver est son quatrième roman et le début d'une quadrilogie (oui, vous avez deviné, c'est lié aux quatre saisons. Viennent ensuite Été, déjà traduit, Automne et Printemps). Cette quadrilogie nous entraîne dans les enquêtes de l'inspectrice Malin Fors.

 

Le cadavre nu et gelé d'un obèse est retrouvé pendu à un arbre en pleine forêt près de Linköping. Comment a-t-il atterri là ? Qui est-il et qu'a-t-il subi ? Et surtout pourquoi ? Autant de questions auxquelles devront répondre Malin Fors et ses collègues.

 

Et voilà encore un polar venu de Scandinavie plutôt réussi ! J'ai tout aimé, l'histoire, les personnages ainsi que la couverture du livre. Par certains côtés, cela m'a fait penser à du Henning Mankell :

- le flic persévérant, instinctif et ayant une vie personnelle compliquée. Malin Fors taquine un peu trop la bouteille. Sa vie sentimentale est un peu confuse entre un ex-mari avec qui elle a eu un enfant trop tôt et un amant de passage, journaliste fouineur. Sa vie familiale n'est pas facile à gérer avec une ado qui découvre l'amour. Mais malgré tout, elle est tenace et va au bout de ses idées.

- la lenteur de l'enquête. Ici, pas de rebondissement à gogo mais une enquête minutieuse qui explore toutes les pistes mêmes les plus improbables pour récolter petit à petit toutes les pièces du puzzle.

- la psychologie des personnages secondaires est approfondie. Tout comme on suit les relations de Linda avec son père Kurt Wallander, ses premiers pas dans la police, on s'intéresse à Tove, la fille de Malin, entrant à peine dans l'adolescence. On découvre aussi la vie personnelle des collègues de Malin et on comprend mieux leurs réactions, on s'attache à eux.

 

Mons Kallentoft est bien sûr un écrivain dans la veine des romanciers scandinaves mais c'est aussi un écrivain suédois qui arrive à se démarquer avec ses idées originales !

- Il fait parler le mort ! Celui-ci s'adresse à Malin qui, bien sûr, ne l'entend pas (ce n'est quand même pas un roman de science fiction !). Ses paroles sont mystérieuses et donnent envie au lecteur de tout lire jusqu'à la fin pour enfin comprendre.

- Le flic alcoolique est une femme de moins de quarante ans et mère d'une adolescente. Et ça, c'est quand même pas courant ! J'avoue d'ailleurs que si le livre m'a autant plu c'est en grande partie parce que j'ai vraiment accroché au personnage de Malin.

- Il décrit tellement bien cet hiver glacial, l'un des pires que Linköping ait connu, qu'on ressent le froid jusque dans son corps.

 

En bref, je conseille la lecture de ce livre. Certaines questions restent en suspens à la fin du livre et je veux savoir !!! Du coup, vivement l'Été, l'Automne et le Printemps pour les réponses.

 

[Une chronique de lecture de Pélie]

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 12:36

AManLayDeadL'assassin entre en scène, de Ngaio Marsh
Enter a Murderer : Harper, 216 pages, ISBN 978-0007328697

Ngaio Marsh est une écrivain néo-zélandaise de romans « whodunit » dans la lignée des livres d'Agatha Christie.

Roderick Alleyn, inspecteur à Scotland Yard, est invité par un ami journaliste à assister à une pièce de théâtre, Le Rat et le Castor. À la fin, Félix Gardener, le premier rôle, tire sur Arthur Surbonadier comme tous les soirs. Or, ce soir-là, la balle à blanc a été remplacée par une balle réelle. Un meurtrier se cache parmi la troupe. Alleyn va devoir enquêter pour découvrir la vérité et sa tâche va être ardue car Surbonadier était détesté de tous et chacun aurait une raison de l'éliminer.

AssassinScene.jpgCe livre est divertissant et facile à lire. Après avoir lu le premier tome de cette série, Et vous êtes priés d'assister au meurtre de..., j'ai tout de même trouvé la lecture du second un peu redondante. En plus, j'avoue que j'ai tendance à toujours faire un parallèle avec les romans d'Agatha Christie que j'ai adorés ado et que j'ai probablement un peu idéalisés. Du coup, j'ai un peu de mal à complètement apprécier les livres de Ngaio Marsh. Puis, il faut le dire, le héros, Alleyn, est un peu agaçant. Il a tout pour lui. Il est beau, athlétique et il sait tout, comprend tout. Même pas un petit défaut ? Pas alccolique ? Pas un peu suicidaire ? Pas une petite poignée d'amour qui pointe son nez ? Il est trop lisse ! Alors, je sais que pour une dame de la bonne société néo-zélandaise du début du XXe siècle, un héros pas propre sur lui, ça aurait fait un peu tache mais quand même ! Même Hercule Poirot (qui date de la même époque) n'est pas 100 % parfait avec son embonpoint et sa vanité. Enfin, il me reste encore un troisième livre à lire sur cette série pour le défi, on verra s'il me fera changer d'avis.

[Une chronique de lecture de Pélie]

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 12:23

TempleGrueEcarlate.jpgLe temple de la grue écarlate, de Tran-Nhut

Une enquête du mandarin Tân

Philippe Picquier (poche), 2001, 375 pages, ISBN 978-2877305587

Présentation de l'éditeur

Lorsqu'il rejoint son poste, aux confins de l'empire vietnamien du XVIIe siècle, le mandarin Tân ne sait pas encore que les familles de notables n'ont qu'une idée en tête : le marier à leurs filles nubiles. Cependant le jeune homme n'a guère le temps de se prêter à ces jeux sociaux, car il se voit bientôt confronté à sa première affaire de magistrat. Une succession de meurtres aussi cruels qu'inexplicables le conduit à s'intéresser de près à un ordre de moines plus férus d'arts martiaux que soucieux de la loi de Bouddha. Aidé de son ami le lettré Dinh, il lui faudra parcourir les montagnes embrumées du Nord et déployer toute son ingéniosité pour mener à bout son enquête, dont la solution au goût amer est un défi à son sens inné de la justice.

Quand il s'agit de créer l'étoffe d'une histoire, quatre mains peuvent tisser une trame plus élaborée que deux. C'est en s'inspirant de leur aïeul maternel que les sœurs  Tran-Nhut - l'une est physicienne, l'autre ingénieur d'une grande université américaine - ont imaginé le personnage du mandarin Tân, en convoquant les mille et un détails d'un passé révolu et de ses légendes, avec un évident plaisir d'écriture.

Mon avis

J'ai lu ce roman dans le cadre du défi Littérature policière sur les 5 continents.  Je ne connaissais nullement ce duo d'écrivaines mais partais avec un a priori positif car le récit se déroule au XVIIe siècle et j'apprécie beaucoup me retrouver plongée dans une époque antérieure à la nôtre. 

J'ai pourtant été déçue, non pas par l'écriture qui est pleine de saveur et très imagée : « Leurs comparses se ruèrent à l'assaut, la gueule ouverte, mais le mandarin s'était replié sur lui-même, et exécutant le geste parfait de la Grenouille Ailée, s'éleva dans les airs, par-dessus leurs figures ahuries. [...]  Quand Dinh ouvrit les yeux, il vit un pied puant arriver à grande allure. Par réflexe, il se laissa tomber sur le flanc, ce qui lui évita d'avoir le nez cassé. Le brigand qui l'avait manqué proféra un juron et voulut le frapper au crâne en exécutant la figure connue de la Vieille qui Bat le Grain. Mais ayant pris des appuis trop écartés, il laissa Dinh lui passer entre les jambes.  Celui-ci se redressa et à l'aide de la technique peu élégante de l'Âne qui Rue, atteignit les parties tendres de son agresseur qui s'écroula en hurlant. » 

La déception vient en fait de l'action qui manque, à mon sens, de rythme, surtout durant la première moitié du roman. Bien sûr, le mandarin Tân se voit dès son arrivée dans sa nouvelle fonction confronté à des assassinats particulièrement horribles d'enfants extrêmement difformes, les Rejets de l'Arbre Nain. Mais durant une bonne partie du récit, j'ai eu l'impression que cette enquête s'enlisait quelque peu, elle passait à l'arrière-plan d'une narration faisant alors la part belle à la description d'un lieu et d'une époque, ce qui aurait pu ne pas être dérangeant si l'enquête avait été parallèlement poursuivie. Or, elle semble presque à l'arrêt avant de redémarrer.

La personnalité du mandarin, à la bonhomie apparente, m'a en revanche bien plu, tout comme les relations privilégiées qu'il entretient avec son entourage et particulièrement son ami Dinh.

Bref, nul regret d'avoir lu ce livre mais je ne partirai probablement pas à la découverte d'autres aventures de Tân...

Cette chronique de lecture est originellement parue le 3 octobre dans Le monde de Paikanne, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Pascale.

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 13:10

Avec un peu de retard, le lien vers le dossier Polar US de Fluctua.net.

(cliquez sur la carte des États-Unis)

PolarUSFluctua.jpg

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 23:23

9.gif01 nouvelle participante, soit pour 2010, 24 participants (17 filles et 7 gars)
10 articles en septembre (incluant ce bilan).

Depuis le début du défi 89 participants : 68 filles et 21 gars ; 101 liens
379 chroniques publiées : 60 Afrique, 71 Amérique, 54 Asie, 86 Europe, 53 Océanie, et 20 autres articles
9 pages
931 visiteurs qui ont vu 1742 pages et ont posté 10 commentaires ; 15 inscrits à la newsletter
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Il évolue entre 44 et 53.

Pour les chroniques de lecture, les continents visités sont dans l'ordre l'Europe, l'Afrique, l'Amérique, l'Asie et l'Océanie.

Je vous souhaite une bonne continuation du défi et un bel automne.

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