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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 00:10

NoirOcean.jpgNoir océan, de Stefán Máni
Gallimard, Série noire, février 2010, 474 pages
Skipid (2006) traduit de l'islandais par Éric Boury

Pour épater vos copains, voici un cocktail totalement inédit. Il s'appelle Noir océan, il a été créé par un jeune Islandais étonnant dont on n'a pas fini d'entendre parler : Stefán Máni.

Ingrédients :

Saeli : Jeune père de famille, énormes dettes de jeu. Seul moyen de rembourser et de mettre sa famille à l'abri : se charger de rapporter de sa future escale au Surinam un paquet de drogue. Sinon le Démon, terreur de la pègre islandaise s'occupera de sa femme et de son jeune fils.

Jon Karl, dit le Démon : Truand craint pour sa violence et sa brutalité dans tout le pays. Il est la cible d'une autre terreur qui semble pour l'instant avoir le dessus.

Président Jon : Alcoolique, raciste, néo-nazi.

Asi, cuistot, Johann le Géant et Runar le mécano. Convaincus (avec Saeli) par Président Jon que la seule façon de ne pas laisser les « youpins » les mettre au chômage après une dernière traversée est de se mutiner et de prendre la bateau en otage en plein océan.

Guðmundur Berndsen : Commandant. Il sait que c'est sa dernière traversée et que l'équipage va être licencié. Il a présenté sa démission. Il se demande comment il va ensuite vivre avec sa femme qui, depuis la perte de leur fille neuf ans auparavant, sombre toujours plus profond dans la déprime et la douleur.

Jónas Bjarni Jónasson : Commandant en second. Il a tué et enterré sa femme qui le trompait quelques heures avant d'embarquer.

Le soutier : Mécano sale, drogué et inquiétant. Il vénère Cthulhu.

Mettez les ingrédients dans un immense shaker. Par exemple le Per se, cargo vieillissant, des milliers de tonnes d'acier en route vers le Surinam pour faire le plein de bauxite.

Secouez vigoureusement grâce à la mère des tempêtes. Chauffez à blanc à la folie des hommes. Puis frappez, en refroidissant violemment. Servez très noir.

Voilà. Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur les polars islandais. Oubliez Indridason et son Erlendur bougon, oubliez la lenteur, la déprime douce amère. Avec Stefán Máni on est dans le registre de la grande claque dans la figure, du coup de poing au plexus.

Après une ouverture chorale qui lui permet de nous présenter les différents protagonistes d'une façon particulièrement habile et maîtrisée, le lecteur se doute bien que la suite va être violente. Mais on se demande aussi comment il va écrire le Nième huis clos sans tomber dans le déjà-vu.

Et il y arrive.

Grâce à sa maîtrise d'une construction subtile, un montage complexe mais totalement maîtrisé qui mêle les points de vue et les temps de l'action (on retourne souvent en arrière en changeant de point de vue). Un peu à la façon 21 grammes ou Babel pour ceux qui les ont vus (j'ai bien dit un peu).

Grâce à la maîtrise totale de la violence enfermée dans ce chaudron, une violence qui ne peut que mener au drame, mais qui ne tombe jamais dans le grand guignol ou le voyeurisme.

Et grâce, et c'est là qu'il fait fort, à l'intervention d'une violence venue de l’extérieur. Car l'auteur ne s'interdit rien, et s'arroge le droit de faire intervenir l'extérieur dans un huis-clos, sans pourtant jamais remettre en question le fait que ce soit, justement, une histoire entre ces 9 personnages et pas un de plus. Je sais, je ne suis pas très clair, mais lisez, vous verrez que j'ai raison !

Cette violence extérieure, ce sont des hommes, ombres venues augmenter le chaos qui disparaissent immédiatement. Mais c'est surtout la violence de la nature. Et en premier lieu celle de la tempête que le lecteur ressent dans ses tripes (je vous déconseille de faire un repas trop riche avant d'entamer cette lecture). On tangue, on sent l'odeur de mazout, on entend le fracas des machines titanesques et le hurlement de la tempête...

Et une fin à la fois prévisible et totalement surprenante.

Bref, un sacré cocktail, à consommer sans modération.

PS : Je ne suis pas certain d'avoir toujours été clair... Je vais achever de vous perdre en citant une phrase des remerciements qui commence de façon très convenue par « L'auteur tient à exprimer ses remerciements aux personnes suivantes : » gnagnagnagna « Mes amis, ces chers Sartre, Lovercraft et Morrison reçoivent une amicale accolade ». Intrigués ? Alors, il faut le lire.

Cette chronique de lecture est originellement parue le 2 avril dans Actu du noir, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Jean-Marc.

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 14:24

CommissaireFlipo.jpgLa commissaire n'aime point les vers est un roman policier de Georges Flipo paru aux éditions La Table Ronde en février 2010 (300 pages, 18 €, ISBN 978-2-7103-3162-9).


Je remercie Georges Flipo – son site officiel et son blog – qui m'a contactée dans le cadre du défi Littérature policière sur les 5 continents pour me proposer ce roman (dédicacé) qui vient d'être nominé pour le Prix du Polar à Cognac.


La commissaire

Viviane Lancier est, à 37 ans, la commissaire de la 3e Division de la Police Judiciaire (DPJ) de Paris. « [...] dans son équipe, la mixité c'était Viviane. Viviane et ses hommes. La gentille, la teigneuse, la bosseuse, c'était elle. » (page 10). Yeux gris, 1,61 m et 8 kilos en trop donc au régime... La technologie moderne, Internet, pas son truc ! Elle écoute Jean-Sébastien Bach parce que son ex, Ludovic, lui a offert l'intégrale.


Le topo

Un clochard de 52 ans s'est fait buté par un type cagoulé sur le Pont-Neuf. L'homme qui a perdu la vie était Pascal Mesneux, un ancien professeur divorcé depuis huit ans, et qui, en dépit du bon sens, a protégé sa besace contenant Les châtiments de Victor Hugo.

La commissaire aime les séries policières et les polars mais là elle est confrontée à de la poésie... De quoi passer ses nerfs sur la jeune recrue, le lieutenant Auguste Monot féru de littérature.

Mais le défunt ressemble vraiment à Victor Hugo, et le poème inédit de Baudelaire tue !


Mon avis

Dès les premières pages, j'ai bien aimé cette commissaire, un peu garce, mais terriblement efficace dans son travail. Et puis, les autres personnages sont attachants aussi.

En plus, la couverture jaune et noire est extraordinaire !

Ce roman est aussi une diatribe contre les médias, leur pouvoir, les rumeurs, bref leur façon de contrôler l'opinion.

L'écriture est nerveuse et rapide, l'auteur soigne les détails (utiles), a de l'humour, et à aucun moment le lecteur ne peut prendre l'action en défaut, c'est donc un très bon polar et j'attends La commissaire n'a point l'esprit club (ça parlera de golf ?) annoncé pour... Bon sang, il va falloir attendre 2011...


Un de mes passages préférés

« – À quoi pensiez-vous, lieutenant, quand vous avez dit que la police commençait à se faire une idée plus précise de l'auteur des crimes ? C'est quoi, ces révélations ?

– Oh, c'est un truc d'Hercule Poirot, dans Agatha Christie : il lance ça pour paniquer l'assassin, pour le pousser à l'erreur. Et ne dites rien, commissaire, je devine ce que vous pensez.

La commissaire allait quand même déverser le fond de sa pensée sur Hercule Poirot, la littérature policière et ses lecteurs, quand le téléphone de Monot sonna. » (page 152).


Cette chronique de lecture est originellement parue le 25 mars dans La culture se partage, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Catherine.

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 06:31

ManuscritDeweert.jpgEt hop ! Encore un auteur belge ! Grâce à Céline et aux éditions Desclée de Brouwer que je remercie.


Le manuscrit de Sainte-Catherine est un roman de Willy Deweert paru en coédition Desclée de Brouwer-Mols dans la collection Autres sillons en février 2010 (429 pages, 23 €, ISBN 978-2-220061641).


Je dirais que ce roman est plutôt un thriller mystique qu'un thriller ésotérique. En plus, il est un peu SF puisqu'il se déroule dans le futur, tout proche mais futur quand même.


Décembre 2016. Joachim du Sinaï, le nouvel archevêque du monastère de Sainte-Catherine, est un intégriste en qui le père Hieronymos, bibliothécaire conservateur du monastère, sait qu'il ne peut avoir confiance. La preuve, il a forcé Maximos à travailler à la bibliothèque du monastère pour l'espionner. C'est pourquoi, lorsqu'il trouve un livre d'une trentaine de pages qui ne devrait pas être là et qui semble écrit de la main de Dieu lui-même, Hieronymos décide de l'apporter au père Anastase qui vit à Saint-Antoine. Mais Hieronymos n'arrive jamais à Saint-Antoine...


Juin 2018. Salvo D'Ambrosi, un chirurgien réputé de 46 ans, est depuis un an en convalescence à Cefalu, en Sicile, chez sa sœur Rachele. Il a perdu sa fille unique dans un accident de voiture et il est amnésique. Jusqu'à un signe... De sa fille, Flora ! Sur son ordinateur portable. Salvo va alors se lancer dans une quête insensée, avec Tiziana, une journaliste freelance copine de Flora : découvrir ce qui est arrivé au père Hieronymos et retrouver Le Livre.


Ce roman a un côté instructif, véritablement actuel (l'intégrisme) et il est agréable à lire, mais les digressions religieuses m'ont ennuyée à la longue...

« L'intégrisme, ce poison de la foi, avait contaminé des cardinaux, des évêques, des prêtres, des fraternités, des organisations caritatives, des congrégations, des pans entiers d'ordres religieux. La France, les États-Unis, l'Italie, l'Espagne, les pays de l'Est, l'Autriche notamment étaient gangrenés par des mouvements d'extrême droite aux ramifications multiples : religieuses, culturelles, sociales, politiques et financières, dont l'audience croissait auprès des croyants naïfs et des nostalgiques d'une Europe chrétienne animée par une idéologie élitiste qui condamnait l'œcuménisme, la modernité et la laïcité. » (page 346).

Chrétiens, juifs, musulmans, fondamentalistes et intégristes en prennent pour leur grade dans ce roman !


Et entre les chapitres, il y a Le Livre, récit qui commence par un Alpha et se termine par un Oméga.

Alors, Dieu est-il un dieu cruel et vengeur ou un dieu d'amour ?


L'auteur a déjà publié un premier roman en 1998, Les allumettes de la sacristie, qui dénonçait déjà l'intégrisme et que le lirai si j'en ai l'occasion.


Monastère Sainte-Catherine du Sinaï

Ce monastère situé en Égypte est habité par des moines grecs faisant partie de l'Église orthodoxe. C'est un des plus anciens monastères chrétiens : il est réputé pour sa bibliothèque et il est inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco depuis 2002. Plus d'informations sur le site officiel du monastère.


Cette chronique de lecture est originellement parue le 22 mars dans La culture se partage, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Catherine.

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 00:07
CieMenteurs.jpgLa compagnie des menteurs, de Karen Maitland
Sonatine, mars 2010, 571 pages, ISBN 978-2355840364
Traduit de l'anglais par Fabrice Pointeau

Terminé !
Lu grace au partenariat Blog-o-Book et les éditions Sonatine
Et entre dans le challenge du 1er roman

En 4ème de couverture ce livre est comparé à « Au nom de la rose » de Umberto Eco et à « Le cercle de la croix » de Ian Pears... Généralement je n'aime guère ce genre de comparaisons, souvent décevantes... Mais là, non, dans la même veine... Je rajouterai dans cette série « Terreur » de Dan Simmons... Mêlant faits réels, légendes et superstitions... Un vrai et grand coup de cœur !

Les compagnons de route
Camelot, le personnage qui nous conte cette histoire, un solitaire qui pour vivre vend des fausses reliques, dont celles de sainte Unkummer. Défiguré, âgé, va ce joindre à des compagnons de hasard pour fuir la peste en allant vers le nord... Mais est-ce bien le hasard qui réunit les compagnons de route ?
Rodrigo, le musicien, homme doux et généreux, maître de Jofre, apprenti musicien, son neveu, plein de fougue, de révolte, joueur et buveur, qu'il protège envers et contre tout et tous... Originaires de Venise...
Zophiel, qui va de foire en sanctuaire, et vit de paris, de jeux et de montreurs de sirène... Le personnage est antipathique, avare, coléreux, intransigeant, mais c'est lui qui possède le cheval et le chariot... (Zophiel est l'archange qui aurait expulsé Adam et Ève du Paradis, selon la tradition biblique).
Cygnus, conteur, se déplace de foire en foire avec ses contes... Il serait mi-homme mi-cygne... Doux rêveur, en butte à la méchanceté de Zophiel... Il rejoint les compagnons car accusé du meurtre d'une enfant... Il fera d'ailleurs une partie du chemin attaché au chariot...
Narigorm, petite fille étrange aux longs cheveux blancs, maîtresse des runes... Qui lui révèlent les mensonges et les vérités... Elle arrive dans l'histoire en compagnie de Plaisance.
Plaisance, douce, timide et jeune sage-femme, connaît les plantes qui soignent...
Osmond, peintre, et Adela, jeune couple en attente d'enfant...
Carwyn, l'enfant d'Osmon et Adela...

Tous ces compagnons de route ont de bonnes raisons de fuir... La peste qui arrive bien entendu, mais pas seulement, chacun cache un secret, un mensonge, qui s'il est découvert peut les mener à la mort... Ils entreprennent donc un long voyage semé d'embûches vers le nord... Évitent les aglomérations, souffrent de la faim, du froid, des remords... En essayant de préserver leurs secrets les uns des autres... Poursuivis par un loup, humain ou inhumain, qui peut le dire... Une créature qui ne laisse pas de traces mais qui les persécutent tout au long du chemin... Telle une malédiction. Mais pourquoi, et surtout pour qui ? Quels péchés mortels les compagnons ont-ils bien pu commettre pour se voir ainsi persécutés ? Serait-ce un châtiment divin ou a-t-on affaire à des forces obscures venues du fond des âges ?

Un prêtre défroqué, un sodomite, une sorcière, une juive, une nonne en rupture de ban, un inceste, une sorcière, un infirme, et un travesti... 9 personnes sont parties... 4 survivront... Dont l'un sera chassé pour avoir trahi ses compagnons... Par lacheté ? Par faiblesse ? Par superstition ? Un retrouvera sa vraie famille... Mais la malédiction sera-t-elle vraiment achevée ???

Pas facile de raconter un livre aussi passionnant sans trop en dévoiler... Mais j'espère avoir réussi à vous donner envie de lire ce livre !

[...]

Cette chronique de lecture est originellement parue le 13 mars dans Les livres de Mazel, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Mazel.
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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 00:07
GardenOfLove.jpgGarden of love, de Marcus Malte
Zulma, janvier 2007, 320 pages, ISBN 978-2-84304-389-5

Marcus Malte... Un auteur dont j'ignorais l'existance il y a peu de temps encore... Mais rencontré très souvent au cours de mes voyages dans la blogosphère...
Et ça a évidement aiguisé ma curiosité, si bien que lors de mon dernier passage en bibliothèque, la vue de ce livre sur le présentoir a fait tilt et je m'en suis emparée avec gourmandise !
Bien failli l'abandonner pourtant dès le premier chapitre... En me disant que j'étais tombée sur un genre 'Gérard de Villiers' ou 'Catherine Millet'...
Et puis, heureusement, j'ai continué... Et alors là... Séduite par l'écriture !!!
Véritable labyrinthe que ce livre ! Pas facile d'en parler, je ne sais trop par où commencer !

Alexandre Astrid, flic déchu, alcoolique, reçoit un manuscrit « So I turn'd to the Garden of Love That so many sweet flowers bore »... Et ce manuscrit contient une partie de sa vie... Alexandre Astrid, va devoir affronter ses anciens démons et se replonger dans le passé.

C'est troublant, diabolique même, thriller psychologique, crime, repentir, expiation, un jeu de miroir où se croisent les personnages. Alexandre, Marie et Léna dans la réalité. Ariel, Florence et Matthieu dans le délire. Si bien que le lecteur se perd entre ces deux mondes.

Troublant, diabolique même, ce manuscrit qu'Alexandre Astrid reçoit par la poste.
Le titre : Garden of love. L'auteur : anonyme. Une provocation pour ce flic sur la touche, à la dérive, mais pas idiot pour autant. Loin de là. Il comprend vite qu'il s'agit de sa propre vie. Dévoyée. Dévoilée. Détruite.
Voilà soudain Astrid renvoyé à ses plus douloureux et violents vertiges. Car l'auteur du texte brouille les pistes.
Avec tant de perversion s'ouvre un subtil jeu de manipulations, de peurs et de pleurs. Comme dans un impitoyable palais des glaces où s'affronteraient passé et présent, raison et folie, Garden of love est un roman palpitant, virtuose, peuplé de voix intimes qui susurrent à l'oreille confidences et mensonges, tentations et remords. Et tendent un redoutable piège. Avec un fier aplomb.

Marcus Malte a obtenu en 2007 et 2008 pour Garden of love :
Le 39e Grand Prix des lectrices de ELLE catégorie policier
Le Prix des lecteurs Quais du Polar-20 Minutes
Le Prix Paul Féval de la SGDL
Le Prix Michel Lebrun 2007
Le Prix Cannes Polar 2007
Le Prix Sang d'encre des lycéens à Vienne 2007
Le Prix Goutte de sang d'encre, prix des lecteurs à Vienne 2007
Le Prix Millepages 2007
Le choix de la critique, prix Cœur Noir (St Quentin en Yvelines)

Marcus Malte (de son vrai nom Marc Martiniani), né le 30 décembre 1967 à La Seyne-sur-Mer, est un écrivain français de roman noir.

Autres romans
Le doigt d'Horace, Fleuve noir, 1996, Folio, 2009
Le lac des singes, Fleuve noir, 1997, Folio, 2009
Carnage, constellation, Fleuve noir, 1998, Folio, 2008
Le vrai con maltais, Baleine, 2008 dans la collection Le Poulpe
Et tous les autres crèveront, Zulma, 2001
Mon frère est parti ce matin, Zulma, 2003
La part des chiens, Zulma, 2003. Prix Polar dans la ville 2004
Plage des Sablettes, souvenirs d'épaves, Autrement, 2005

Site de l'auteur : http://www.marcusmalte.com/

[...]

Cette chronique de lecture est originellement parue le 10 mars dans Les livres de Mazel, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Mazel.
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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 00:04

WebMortem.jpgWeb mortem un un roman de Christine Adamo paru aux éditions Albin Michel en juin 2009 (328 pages, 19,50 €, ISBN 978-2-226-19095-6).


C'est l'auteur qui, après avoir visité le blog du défi Littérature policière sur les 5 continents, m'a contactée pour me demander si son roman m'intéressait. Un roman policier ? Bien sûr que ça m'intéresse ! Je remercie donc Christine Adamo et Albin Michel de m'avoir envoyé ce livre.


Christine Adamo, enseignante, chercheur, est passionnée par la science, l'informatique, l'environnement et les voyages. Web mortem est son troisième roman. Sont déjà parus Requiem pour un poisson (Liana Levi, 2005, sur le cœlacanthe en Afrique du Sud) et Noir austral (Liana Levi, 2006, sur les Aborigènes en Australie) qu'elle m'a également fait parvenir en Folio et que j'ai hâte de lire ! Merci beaucoup pour ces trois romans ! Plus d'infos sur Books of Christine Adamo, son site officiel bilingue (français et anglais).


Hammond Mac Leod, le jeune doyen de l'École des Sciences et Techniques de Saint-Andrew près de Dundee (Écosse), est soupçonné par l'inspecteur Barney Rodhum.

En effet, Hakan Qorhmah un étudiant syrien-ukrainien, et Nabhel Azmîte le jardinier yéménite de l'université, sont retrouvés morts, corps lacérés et cerveaux vidés de leur substance. Puis Mac Leod découvre que Sara, sa maîtresse a subi le même sort dans la chambre où il la rejoint...

Un homme appelé Il, a créé sur Internet un jeu dans lequel des joueurs sont confrontés au passé – en 2009 ans avant JC –, à l'histoire de la Mésopotamie (empire sumérien, Gilgamesh, les Amorrites, etc.) et à des langues disparues.

Lâché par Jenny Denehay, sa fiancée, mais aidé par Martha Preston, son assistante, et Willow Owen, une journaliste qui le surveillait et qui sait qu'il n'a pas pu tuer sa maîtresse, Hammond Mac Leod doit fuir et découvrir à quoi correspond ce jeu des carrés et qui est le tueur.

Pendant ce temps, d'autres morts jonchent le chemin...


Une belle brochette de personnages : Mac Leod intelligent et mélomane mais froid et ambitieux, Martha « épouse laide et frustrée, mère de famille coincée » amoureuse de son patron mais travailleuse, Jenny hystérique et jalouse, Willow maigrichonne et fouineuse mais efficace, Rodhum écartelé entre Trevor son amant et Maggy sa maîtresse.


Un roman mi-polar mi-thriller avec de nombreuses références au jeu vidéo, à la musique rock, à l'histoire antique (des extraits de Théodicée, XIIe siècle avant JC) et aux langues anciennes ainsi que « la langue mère originelle » : je n'avais jamais lu un tel roman. Surprenant donc...

Le passé et le présent, le virtuel et le réel, des meurtres horribles filmés pour des motion-captures, du suspense, une écriture fluide, rapide et nerveuse pour ces cinq semaines infernales : Christine Adamo assure à fond et le lecteur, s'il a les nerfs bien accrochés, est en apnée jusqu'à la fin !

Le thriller de l'été... dernier, intemporel, se lira bien encore cet été !


Cette chronique de lecture est originellement parue le 5 mars dans La culture se partage, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Catherine.

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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 12:24

LaLunePapier.jpgLa lune de papier, d'Andrea Camilleri

Pocket Policier, février 2009, 244 pages, ISBN 978-2266185356


En cette période de vacances scolaires, j'entame le défi Littérature policière sur les 5 continents , que je vous avais présenté ici-même, dans mon précédent billet et, que vous pouvez aller (re)découvrir sur le blog qui lui est consacré. J'ai choisi de commencer avec l'Europe du Sud.


J'avais envie, depuis quelques temps, de découvrir Andrea Camilleri et son héros Salvo Montalbano. C'est donc la première fois que je fais la connaissance de cet auteur italien et, je dois vous avouer que, c'est avec une joie non dissimulée que je me suis plongé dans cette lecture. L'auteur méritait bien une place de choix dans mon blog.


Andrea Camilleri est venu tardivement à l'écriture de romans policiers. Né en 1925 à Porto Empedocle, dans la province d'Agrigente en Sicile, Camilleri se destine d'abord au théâtre, mettant en scène les œuvres d'auteurs non moins connus tels que Samuel Beckett ou Eugène Ionesco. Pendant un temps, il enseigne également l'art de la mise en scène à l'Académie d'Arts Dramatiques et auprès de l'Institut Expérimental de cinéma à Rome. Petit à petit, à côté de ses activités de metteur en scène, Camilleri se met à l'écriture, produisant des essais romancés, né de ses études sur l'histoire de la Sicile.

Il connaîtra surtout un immense et durable succès outre-alpes, grâce à la série d'enquêtes mettant en scène le personnage du commissaire Salvo Montalbano, sorte de Maigret, à la verve italienne, dont les histoires se situent dans l'imaginaire petite bourgade de Vigàta, en Sicile.

SicileCarte.jpg
Dans La Lune de papier, le commissaire Montalbano est en charge d'une enquête qui le conduit cette fois dans les méandres de la passion amoureuse. Angelo Pardo, visiteur médical de 42 ans, ancien médecin radié de la profession, est retrouvé mort, une balle dans la tête, sur la terrasse de son appartement, dans une posture pour le moins compromettante. Après la découverte du catafero, le commissaire Montalbano fouille chez Pardo et trouve notamment la clef d'un petit coffre qui a disparu et surtout, un étrange livret usagé et codé contenant des chansonnettes. Montalbano se tourne alors vers les deux femmes liées à la victime et diamétralement opposées : Michela, la sœur d'Angelo, femme éthérée et possessive, qui avait signalé la disparition prolongée de son frère, entretenant avec celui-ci une relation ambiguë ; la dernière maîtresse de la victime, l'ardente et sensuelle Elena. Pour résoudre cette affaire, le commissaire ne devra négliger aucun détail, apparemment sans importance. Il devra jouer finement car il s'aperçoit bientôt que ces femmes envoûtantes se révèlent manipulatrices et s'évertuent à brouiller consciencieusement les pistes...


Mon avis : Camilleri nous présente un polar savoureux, bâti sur un humour omniprésent, direct ou plus subtil, porté par des personnages drôles et tout aussi truculents, le tout baigné dans cette magnifique ambiance sicilienne.

Le commissaire Montalbano, quinquagénaire, fiancé à une Gênoise prénommée Livia, aime par-dessus tout profiter de la vie. Fin gourmet, il affectionne les spécialités savoureuses de la cuisine sicilienne. Malgré son humeur bougonne et cette fougue méditerranéenne, il apparaît au fil de l'histoire comme un personnage sensible, bienveillant, profondément humain, parfois en proie à ses propres doutes et ses faiblesses ; dans cette histoire, Montalbano se sent vieillir, il nous fait part de ses pertes de mémoire passagères et s'interroge avec hantise sur la mort.

Le lecteur suit également, avec toujours autant de plaisir, les autres personnages récurrents qui gravitent autour de Montalbano : le procureur Tommaseo, l'obsédé sexuel ou l'agent Catarella qui fait preuve d'incompétence, même s'il lui arrive, de temps à autre, des idées lumineuses...

Mais sous des airs de « drôlerie », par le truchement de son idéaliste commissaire, Camilleri dénonce avec justesse la corruption, les liens entre les hommes politiques et la pègre qui rongent l'île.
L'intrigue est bien construite et minutieuse ; elle possède un rythme haletant qui s'achève dans un final à vous couper le souffle.

Il faut enfin souligner le remarquable travail du traducteur attitré, Serge Quadruppani, qui a su exprimer merveilleusement cette langue, ce mélange détonant d'italien et d'argot sicilien, propre à Camilleri, qui se plaît à en jouer ; une sorte de re-création personnelle de la langue, à la fois par le vocabulaire et la syntaxe, qui peut surprendre le lecteur dès les premières pages du livre mais qui, en fin de compte procure un charme irrésistible aux dialogues.


Avec La Lune de papier, Andrea Camilleri signe un polar digne des plus grands écrivains du genre. Un pur bonheur de lecture, à consommer sans modération !


Cette chronique de lecture est originellement parue le 26 février dans Les hirondelles savent lire, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Loizo.

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 19:11

OmbreDiableL'ombre du diable : Kinvuli cha shetani est un thriller de Gilles Lorillard paru aux éditions Thélès en septembre 2008 (300 pages, 19,90 €, ISBN 978-2-303-00111-3).

 

Journaliste et écrivain, Gilles Lorillard a beaucoup voyagé, Afrique, Europe, Asie, Moyen-Orient et Amérique.

 

« Comme tout récit imaginaire, celui-ci puise une partie de son inspiration et de ses racines aux sources d'événements réels [...]. (avertissement, page 9).

 

Arusha. « À 1390 mètres d'altitude, cette ville était paisible, verdoyante, [...]. Point de départ pour l'ascension du Kilimandjaro ou le nord de la Tanzanie, éden des safaris mirifiques, Arusha bénéficiait d'un climat tempéré favorisé par la proximité du mont Meru. Cernée par les plantations de café, de blé et de maïs, la ville offrait au voyageur la possibilité d'entrer en contact avec la population. En Tanzanie, Arusha était l'unique endroit où se rencontraient les populations Bantoues et Massaïs. » (page 15).

Le couple de touristes. Brice et Justine Clairvaux, de riches Bourguignons, qui se sont rencontrés vingt ans auparavant, toujours amoureux. Monsieur chasse, avec respect ; madame photographie et peint.

Les Africains. Alan Crosbown, un guide d'origine sud-africaine, de bonne compagnie, polyglotte ; Odinga et ses fils, des porteurs, efficaces et fidèles.

La perfection dans un cadre idyllique. Avec de belles descriptions car l'auteur connaît bien l'Afrique, sa faune, sa flore. Ses dangers aussi.

Ibrahim al-Mahdik, surnommé l'ombre du diable, un braconnier soudanais sans aucune conscience. « Piller, violer, tuer ne constituait pas à ses yeux des actes immoraux ou d'une cruauté condamnable. Non, aucun de ses méfaits ne le chagrinait, ne le navrait et, comme il les commettait sans réelle perversité, son âme le laissait en paix. » (page 34).

Et puis l'horreur. Pendant que Brice chasse, Justine et son guide Findo sont partis vers la ville de Mto Wa Mbu et le lac Manyara. Malheureusement, ils sont tombés sur deux éclaireurs d'al-Mahdik... Findo est immédiatement tué et dépouillé ; Justine prisonnière, subit les outrages des braconniers et les morsures d'un cobra l'achève.

Vu l'état du corps de Justine, Victor Ndabaka, le capitaine des Games Rangers de Mto Wa Mbu, ne croit pas à un accident. Brice non plus et son objectif sera maintenant de venger la mort injuste et effroyable de Justine. Alan, Odinba et ses fils l'accompagnent pour venger la mort de leur ami Findo.

Les méchants. En Afrique, il y a bien des dangers, et pas seulement les fauves et bêtes venimeuses, mais aussi et souvent les hommes. Les fonctionnaires africains corrompus comme le commissaire Oldo Lengaï et les Noirs coupeurs de route, braconniers, pillards ou pirates. Les Arabes comme Ibrahim al-Mahdik, descendants des pourvoyeurs d'esclaves depuis plus de dix siècles, pirates, braconniers, tueurs, violeurs, voleurs. Les Chinois comme Li Toung Chow, paisible commerçant qui sévit dans les trafics juteux. Les mafieux sans scrupule issus de l'ancien KGB de l'Union soviétique comme le Bulgare Serguiev Effimovitch, riche homme d'affaires, à la fois voyou et mécène.

Heureusement qu'il y a quand même des Africains honnêtes et sympathiques !

 

Tout cela fait bien sûr un peu cliché mais l'auteur pointe finalement bien du doigt les problèmes de l'Afrique.

Les descriptions et explications de l'Afrique sont intéressantes. En plus de la Tanzanie, quelques escales à Zanzibar, et un haletant périple au Mozambique, Zimbabwe et Botswana à la poursuite des braconniers.

Ce n'est pas de la grande littérature et ce n'est pas du même niveau qu'un thriller américain, mais ça se lit bien.

 

Et voilà, en deux jours, j'ai rempli ma mission en ce qui concerne le Safari littéraire créé par Tiphanya !

Présenté aussi pour Littérature policière sur les 5 continents

 

Cette chronique de lecture est originellement parue le 17 février dans La culture se partage, blog sur lequel vous pourrez lire d'autres articles de Catherine.

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 00:09
SolitudeManager1.jpgLa solitude du manager, de Manuel Vazquéz Montalbán
10/18, 288 pages, ISBN 978-2-264011121

Manuel Vazquéz Montalbán est un romancier, essayiste, poète et journaliste espagnol. Engagé politiquement dans les mouvements de gauche catalans et militant anti-franquiste, ces activités vont l'amener à passer trois ans en prison. Avec la création du personnage de détective privé Pepe Carvalho, Montalbán se lance dans le roman noir. Ces livres furent un moyen de donner une chronique socio-politique, historique et culturelle des dernières quarante années de l'Espagne et du monde contemporain.

Antonio Jauma, manager dans une entreprise espagnole d'envergure internationale, est retrouvé mort avec une petite culotte dans la poche. Tout laisse à penser que c'est un règlement de compte par un mac mais sa veuve n'est pas de cet avis. Elle contacte Pepe Carvalho qui avait croisé la victime au cours d'un voyage aux États-Unis et lui demande de faire la lumière sur cette mort suspecte.
Carvalho, entouré de Biscuter, Bromure et de sa petite copine, la prostituée Charo, va se lancer dans cette enquête mêlant économie SolitudeManager2et politique pendant la période de transition entre la fin de Franco et la démocratie (ou plutôt monarchie).

J'avoue que la couverture du livre m'a de prime abord rebutée mais connaissant la réputation de Montalbán, j'avais envie de découvrir cet auteur. J'ai bien fait de passer outre cette croix rouge sur fond noir car j’ai vraiment beaucoup aimé ce livre. Je me suis plongée dans une période de l'Histoire que je connaissais peu, où tout le monde essayait de placer ses billes pour s'en tirer au mieux. La Barcelone, décrite dans le livre, un peu glauque, siège de manifestations, me semble à mille lieues de la ville touristique actuelle. Le personnage de Pepe Carvalho est assez atypique. Militant du parti communiste dans sa jeunesse, taulard à Lerida pour son activisme, ex-agent de la CIA, Carvalho est un détective incorruptible et tenant à ses convictions. C'est aussi un fin gourmet et le livre est parsemé de ses nombreux repas avec moults détails sur leur préparation. Si vous aimez le roman noir, donnez sa chance à La solitude du manager !

[C'était une chronique de lecture de Pélie].
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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 00:13

Camino999.jpgCamino 999, de Catherine Fradier

Après la Lune, collection Lunes Blafardes, 2007

396 pages, ISBN 978-2-35227-037-9


Un roman policier qui « balance » sur l'Opus Dei, voilà qui peut faire un bon sujet. Le fait que cette organisation en soutane ou en cravate en vienne à ester en justice contre l'éditeur du roman pour diffamation et contre l'auteur pour complicité, ça crée assurément de la publicité pour le roman en question. Mais ce n'est pas pour autant le gage d'une qualité romanesque.


L'Opus Dei s'en est pris à Camino 999 de Catherine Fradier après que j'aie lu le livre, et ce n'est donc pas l'attaque de l'Opus Dei contre ce roman qui m'a incité à le lire. J'avais fait l'achat du livre en cédant à un autre argument publicitaire, l'estampille « Prix SNCF du polar français – 8ème édition ». Comme je ne pensais pas avoir lu, jusque là, le moindre polar récompensé lors des 7 éditions précédentes de ce prix, je me suis laissé tenter par celui-là. Que voulez-vous, chacun a ses faiblesses.


Avec Camino 999, nous mettons nos pas dans ceux de Carla Montalban, chef de groupe à la Brigade criminelle de Lyon, pour une enquête épineuse sur des meurtres dont les ramifications remontent jusque dans les noirceurs tout à fait séculières et pas du tout spirituelles des appareils politiques et religieux. Les dessous de l'affaire meurtrière sont déjà bien tortueux, et les racines s'enfoncent dans le passé pas glorieux de la France et de l'Espagne des années 1970 : l'affaire « Matesa », scandale politico-financier, sur fond de succession entre le dictateur Franco et le futur roi Juan Carlos et de rivalités d'influence entre la Phalange et l'Opus Dei.


Mais Catherine Fradier a cru devoir en rajouter dans cette sauce déjà bien épaisse, en prenant Carla Montalban dans la toile d'affaires familiales liées à ces magouilles-là. La sauce en devient alors indigeste, les ficelles trop grosses, et mon intérêt presque trop ténu.

Une bonne partie du livre m'a pourtant tenu en haleine, grâce à un rythme de récit soutenu, à un style d'écriture très plaisant, et à des personnages auxquels l'auteur a su donner de la profondeur. Mais je me suis retrouvé englué dans cette histoire, qui passe de généreusement tortueuse à quasiment transparente quand le final apparaît évident au lecteur alors qu'il reste en gros un tiers du livre à découvrir. Un instant, je me suis laissé aller à espérer que ces ficelles trop grosses n'étaient que des fausses pistes (trop grosses, elles aussi) pour mieux m'asséner un final surprenant. Mais non. Le final était bien celui que j'avais deviné.

Je crois que j'aurais préféré un final bien sombre à ce demi-feu d'artifice à la guimauve. Le sujet me semblait mériter à tout le monde quelque chose de plus poignant, voire de tragique.

Ce Camino 999 m'a fait l'effet d'un sprint dans laquelle le coureur, croyant avoir course déjà gagnée tant il a remué les bras et les jambes, s'effondre, essoufflé, à quelques mètres de la ligne.


Pour la petite histoire, signalons que l'Opus Dei a perdu ses actions en justice contre l'éditeur et l'auteur du roman en première instance et en appel. Pour plus de détails, lisez ce billet-là.

Comme je l'ai dit, ça ne confère pas à ce roman une qualité supplémentaire, mais c'est tout de même un bon point pour la liberté d'imagination des auteurs et éditeurs.


Cette chronique de lecture est originellement parue le 31 décembre 2009 dans Le club Série noire, blog sur lequel vous pouvez livre d'autres articles de Xavier.

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