Suite au défi 'Littérature policière sur les 5 continents' lancé en décembre 2008 sur 'La culture se partage', ce blog - créé le 1er janvier 2009 - centralise les articles concernant ce défi pour en faciliter la lecture et les liens vers les blogs d'origine.
Le pic du diable, de Deon Meyer
Points, 522 pages
Les lecteurs qui ont coutume de suivre régulièrement mon blog ont pu constater que, depuis près de sept mois, j'ai
laissé de côté mon premier défi littéraire consacré à la Littérature policière sur les 5 continents, défi que j'avais présenté ici-même et que vous pouvez aller (re)découvrir sur le blog qui lui est consacré.
Aussi il était temps de reprendre ce challenge car la fin de l'année approche...
Après l'Europe (Andrea Camilleri et La Lune de papier), c'est à l'Afrique que je me suis
appliqué, avec Le pic du diable, roman de Deon Meyer. J'ignorais tout de cet auteur et c'est donc de manière totalement fortuite que j'ai choisi ce roman policier.
Né à Pearl en 1958, en Afrique du Sud, Deon Meyer est un écrivain de langue afrikaans. Son roman,
Le pic du diable, a été publié en 2007.
Thobela Mpayipheli, ancien combattant, revient d'un week-end avec son fils adoptif, Pakanile. Ensemble, ils ont
parcouru la campagne à moto. Sur le chemin du retour, arrêtés à une station service, ils sont surpris par des braqueurs au moment où ces derniers tentent de s'échapper. S'ensuit une fusillade et
le jeune garçon est mortellement atteint par une balle perdue. Les malfaiteurs sont arrêtés. Lors du procès, leur avocat parvient à retourner la situation en faisant ressortir le passé trouble de
Thobela, en accusant ce dernier d'avoir lui-même provoqué la fusillade et le rendant responsable de la mort de son fils. Avant même que le jugement ne soit rendu, les deux brigands parviennent à
s'évader. En proie à une immense douleur, Thobela ne cesse de ruminer sa colère à tel point qu'elle devient pour lui une idée obsédante et insupportable. Le désir de vengeance l'électrise. Armé
d'une sagaie, il se lance alors dans une croisade sans merci contre tous ceux qui torturent et assassinent des enfants. Les meurtres se suivent et la police peine à identifier ce meurtrier
singulier, aussi efficace que populaire dans toute la région. On confie le dossier à l'inspecteur Bennie Griessel. Policier chevronné, Griessel mettra tout en œuvre pour résoudre cette affaire.
Car, confronté à un alcoolisme qui le condamne depuis des années, il vient d'être chassé de chez lui par sa femme. Il sait dorénavant qu'il doit se ressaisir s'il ne veut pas la perdre, ainsi que
ses deux enfants. Au cours de l'enquête, l'inspecteur fait la connaissance d'une certaine Christine, une jeune mère qui travaille au Cap comme prostituée, et qui craint pour sa fillette. Les
destins de ces personnages torturés vont finir par se mêler...
Mon avis
Le moins que l'on puisse dire, c'est que je m'y suis passablement ennuyé. J'ai eu le désagréable sentiment de lire
un traité de psychologie.
Je n'ai pas été captivé par cette histoire ou plutôt ces histoires. Et c'est sans doute là le problème. L'auteur a
voulu nous offrir une intrigue complexe, avec des histoires qui s'entremêlent très lentement. Projet ambitieux certes, mais le lecteur finit par se lasser très vite. J'y ai noté des longueurs
inutiles. Le récit est dépourvu de rythme (ou presque), sans oublier malheureusement de nombreux poncifs grossiers.
Même si les personnages sont attachants, en particulier le personnage de Christine, le récit se perd dans une
intrigue fort peu crédible. Ce Thobela, dans le rôle du tueur en série justicier n'est pas très convaincant, l'inspecteur Griessel en quête de rédemption frôle le ridicule et la fin de l'histoire
est bâclée.
Il reste que le récit est fort bien documenté (seul point positif à mes yeux), j'ai pu découvrir au moins un autre
pays, une autre culture et la société sud-africaine...
Cette chronique de lecture est originellement parue le 9 septembre dans Les hirondelles savent lire, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de
Loizo.