Suite au défi 'Littérature policière sur les 5 continents' lancé en décembre 2008 sur 'La culture se partage', ce blog - créé le 1er janvier 2009 - centralise les articles concernant ce défi pour en faciliter la lecture et les liens vers les blogs d'origine.
Meurtre au kibboutz, de Batya Gour
Gallimard, Folio policier, 550 pages, ISBN
978-2070308972
Batya Gour est un écrivain israélien de romans policiers. Elle enseignait la littérature à l'Université hébraïque de Jérusalem et était aussi critique littéraire dans un journal. Comme bon nombre d'auteurs de policiers, elle a son héros récurrent, le commissaire Michaël Ohayon.
Osnat, la secrétaire du kibboutz, n'est pas morte d'une pneumonie comme tout le
laissait supposer mais a été empoisonnée par un puissant désherbant. Son amant étant un politicien, l'enquête est confiée à l'UNEC, une section de la Police chargée des affaires délicates. Le
commissaire Michaël Ohayon va avoir la lourde tâche de faire la lumière sur cette mort suspecte dans le monde très fermé et complexe qu'est le kibboutz.
J'ai bien aimé ce livre. Le commissaire est comme on s'y attend, un flic atypique qui a du mal à se
plier à sa hiérarchie. Ce qui m'a le plus plu, c'est de découvrir ce qu'est un kibboutz. Je n'avais qu'une vague idée de ce que c'était. Les mots « communauté » et
« auto-satisfaction des besoins » me venaient à l'esprit. Dans le livre, j'ai été surprise de voir que le kibboutz avait une activité industrielle rentable. La vie en communauté est
poussée à l'extrême. Les enfants ne vivent pas avec leurs parents mais dans la maison des enfants. Ils sont éduqués au sein du kibboutz et c'est la communauté qui décide qui envoyer à
l'université. Tout est fait pour le bien-être de la collectivité et non de l'individu.
L'Histoire n'est pas le thème principal du livre mais on la sent présente tout au long du roman par des allusions à la Shoah et au conflit israélo-palestinien.
Un petit bémol : malgré une enquête intéressante (où l’on découvre le
fonctionnement de la police israélienne et l'utilisation perpétuelle du détecteur de mensonge), je dois bien avouer qu'il n'est pas bien difficile de comprendre qui est le coupable et quel est
son mobile.
En bref, ce livre était agréable à lire et si l'occasion se représente, je ne dirais pas non à un autre Batya Gour.
Plus qu'un livre à lire pour terminer le défi ! Il va falloir que je songe au prochain tour... Ça devient une addiction !
[Une chronique de lecture de Pélie.]