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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 07:49
Lepouvantail.jpgL'épouvantail, de Ronald Hugh Morrieson
Rivages/Noir (2006), 285 pages
The scarecrow (1963) traduit de l'anglais (Nouvelle-Zélande) par Jean-Paul Gratias.

Pour le défi Littérature policière sur les 5 continents, je comptais parler un auteur un peu oublié, qui m'avait enchanté quand je l'avais découvert, à savoir Arthur Upfield, créateur, avec son privé métis, du polar ethnique, grand inspirateur de Tony Hillerman. Et puis, finalement, plusieurs participants en ont causé, et je vais donc revenir sur un polar néo-zélandais passé injustement inaperçu lors de sa sortie il y a maintenant trois ans.

« C'est au cours de la même semaine que nos poules furent volées et que Daphné Moran eut la gorge tranchée. » Beau début, non ? C'est ainsi que commence L'épouvantail de Ronald Hugh Morrieson.

Ned Poindexter est ado à Klynham, petite bourgade rurale en Nouvelle-Zélande. Sa famille n'est pas franchement un modèle, entre un oncle qui s'évertue à ne jamais rien faire, un frère spécialiste de billard, et un père qui tente de faire des affaires dans la brocante au volant d'une épave. Heureusement il y a Prudence, sa sœur aînée, la plus jolie fille de la ville, et son pote Les Wilson avec qui il fait les 400 coups. La vie s'écoule, avec ses hauts et ses bas, mais une ombre plane sur Klynham depuis que Salter, magicien itinérant, épouvantail immense et famélique au regard inquiétant est arrivé en ville...

La postface de Jean-paul Gratias nous apprend que l'auteur a très peu écrit, et que ses romans, s'ils ont connu un vrai succès en Australie, n'ont été découvert en Nouvelle-Zélande qu'après sa mort. Grâce à Rivages, nous découvrons ce premier roman étonnant.

La trame policière est assez ténue, le drame et sa résolution intervenant tard dans le déroulement du roman. Cela n'empêche pas l'auteur de faire entendre une toute petite musique inquiétante, sournoise, qui vient, repart, se fait oublier pour resurgir au détour d'une phrase. Entre deux moments angoissants, le lecteur oublie presque la tension, pour se plonger avec délice dans cette chronique haute en couleur, jusqu'à ce que l'ombre du croquemitaine surgisse, avant de s'évanouir à nouveau.

L'auteur joue avec brio de ces ruptures de ton, passe de la drôlerie et de la truculence, à un climat onirique et horrifique pour le plus grand plaisir du lecteur qui jubile. Comme si l'on passait, sans s'en rendre compte, de Fantasia chez les ploucs à La nuit du chasseur et retour... Une très belle découverte.

Cette chronique de lecture est originellement parue le 18 décembre dans Actu du noir, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Jean-Marc.
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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 07:22
MeurtreBethleem.jpgDéfi roman policier achevé !

Le dernier livre de mon défi 2009 roman policier s'achève avec l'Asie : Meurtre sur la route de Bethléem. Une enquête du commissaire Michaël Ohayon, de Batya Gour aux éditions Gallimard dans la collection Folio policier. Traduit de l'hébreu par Laurence Sendrowicz. 466 pages.

Quatrième de couverture
« Des ouvriers palestiniens qui travaillent dans l'un des plus anciens quartiers de Béthléem trouvent, sous les toits d'une maison vide, dans la poussière, le corps d'une jeune femme défigurée à coups de planche. Plus de sac à main. Pas d'argent. Personne ne la réclame. Le quartier ne sait rien... Michaël Ohayon, sur fond de deuxième intifada, de barrages incessants et de violences civiles, va découvrir au fil de son enquête l'un des secrets les plus enfouis de l'histoire d'Israël. Des faits inavouables qui marquèrent de leur indélibile sceau des familles entières. La haine se construit aussi surement que le reste. La victime en est morte. Elle était séfarade. »

Je suis très déçue par ce roman, je n'ai pas réussi à accrocher à l'intrigue et à tout ce qu'il y a autour, c'est dommage pour un dernier roman policier.

Cette chronique de lecture est originellement parue le 14 décembre dans Lilas Violet, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles d'Ashentie.
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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 07:10
AManLayDead.jpgEt vous êtes priés d'assister au meurtre de... (A Man Lay Dead), de Ngaio Marsh
Harper, 186 pages, ISBN 978-0007328697

Dame Ngaio Marsh, écrivain néo-zélandaise ayant vécu entre la Nouvelle-Zélande et l'Angleterre, est ce que l'on peut appeler une « Queen of Crimes ». Elle a écrit 32 romans et la plupart de ses intrigues se passent en Angleterre. Seuls cinq de ses livres se déroulent en Nouvelle-Zélande. Tout comme Agatha Christie et son Hercule Poirot, Ngaio Marsh a son héros récurrent, l'inspecteur Roderick Alleyn de Scotland Yard.

Sir Hubert Handesley a invité plusieurs amis en week-end dans sa maison au milieu de la campagne anglaise et a organisé un jeu d'enquête sur un faux meurtre. Le majordome doit désigner le tueur qui lui-même doit trouver sa victime et lui signifier par la phrase « vous êtes le corps ». Après la découverte de la fausse victime, les invités doivent mimer un procès et découvrir le coupable. Tout ceci serait du plus divertissant si la victime n'était pas belle et bien raide. L'inspecteur Alleyn va donc entrer en jeu pour démasquer le meurtrier.

Ce livre a été un peu ma bouée de secours. J'avais choisi au début de lire Utopia de Philip McLaren mais suite à quelques soucis pour acheter le livre avant la fin du défi, j'ai choisi le premier livre de Ngaio Marsh, auteur plus facilement « trouvable » en librairie.

AssisterMeurtreMarsh.jpgEn tant que fan de « whodunit », j'ai trouvé ce livre divertissant. Il m'a rappelé un Agatha Christie avec un héros plus athlétique et séduisant qu'Hercule Poirot. C'était un livre agréable et facile à lire. Un bon intermède léger entre deux polars noirs et glauques ! Un petit bémol : j'ai juste été un peu déçue de ne rien découvrir du pays des All Black (je ne me suis intéressée à la biographie de l'auteur qu'après avoir lu le livre).

Voilà, mon défi se termine. Dans l'ensemble, j'ai passé de bons moments à lire des livres d'horizons différents. Certains ont fait voler en éclat mes idées reçues (Les cris de l'innocente et Qui a tué l'Ayatollah Kanuni ?) et m'ont permis de découvrir le Botswana et l'Iran. Mes trois autres livres se passaient soit en France (Le chien jaune) soit en Grande-Bretagne (Le rouge du péché et Et vous êtes priés d’assister au meurtre). Je ne regrette pas mes lectures mais le défi m'a donné envie de découvrir d'autres pays aussi bien en Europe qu'en Amérique ou qu'en Océanie. Pour ce dernier continent, ça devrait bientôt être chose faite puisque finalement, ce fameux livre de Philip McLaren que j'ai eu tant de mal à trouver, je vais pouvoir le lire d'ici quelques semaines ! Quant aux autres continents, les fiches des autres participants m'ont été utiles puisque ma PAL et ma LAL se sont enrichies de quelques nouveaux titres !

Bref, j'ai vraiment aimé participer à ce défi ! À quand le prochain ?

[C'était la dernière chronique de lecture de Pélie pour ce défi].
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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 07:56
LuneSanglante.jpgLune sanglante, de James Ellroy
Rivages noir, février 2001, 286 pages, ISBN 978-2869300774

Grâce à mon swappeur (toujours anonyme), j'ai pu lire Lune sanglante, premier volet de la trilogie avec le héros Lloyd Hopkins.
Lloyd Hopkins est, comme bien souvent dans les romans noirs, un flic torturé, solitaire refusant tout ce qui ressemble de près ou de loin à un semblant de hiérarchie. Ce flic-là est également très très amoureux des femmes. Il n'est pas un époux fidèle encore moins un père modèle racontant le soir de jolis contes de fées.
Lui, ce sont plutôt les enquêtes criminelles qu'il aime réinventer pour ses filles. « Pour les armer contre les pourris qui hantent la ville ».

Le meurtrier, poète à ses heures, n'en est pas à son coup d'essai. D'ailleurs, il vient de repérer sa nouvelle « fiancée », Linda Deverson. Plusieurs jours avant d'opérer, il étudie sa proie, la photographie sous tous les angles, analyse son emploi du temps, phantasme sur sa vie et le moment venu, délivre « sa bien-aimée » du mal. Une fois libéré, il peut enfin se concentrer sur son boulot de photographe... Jusqu'à la prochaine fois.
Hopkins fait très vite – un peu trop à mon goût – le rapprochement entre le meurtre de Linda et d'autres affaires similaires. Ce sera le seul, d'ailleurs, à voir tous les indices concordants. Envers et contre tous, il va mener son enquête.

C'est un des meilleurs romans lus depuis un moment. Ellroy donne sa vision d'un monde noir au sein duquel aucune frontière ne sépare le bien du mal. Son écriture, exempte de toute fioriture, est sombre et violente. Il contrôle chaque mot, images et symboles. À l'instar du tueur, Hopkins, partage de nombreux secrets et cache à son entourage une enfance destructrice. Qui du flic ou du tueur sera la proie ou le chasseur ? Lequel des deux sauvera l'autre ? C'est une terrible et funeste chasse que je vous invite à découvrir.

Présentation de l'éditeur
« Des écrivains comme ça, dans le roman noir, on en découvre un tous les dix ans. » (Michel Lebrun, Le Matin)
« Opéra noir, peuplé de fantômes, où le sexe et la mort rôdent sans cesse dans l'immensité inhumaine de Los Angeles la mal-nommée, Lune sanglante est un fulgurant joyau, une moderne tragédie, qui porte fièrement en exergue une citation du Richard II de Shakespeare. » (Bertrand Audusse, Le Monde)
« Un des plus remarquables romans noirs de la décennie, par sa préoccupation intellectuelle élevée, son écriture savante et, pour le dire balistiquement, son épouvantable puissance d’arrêt... » (Jean-Patrick Manchette, Libération)

Présentation de l'auteur

Né en 1948, James Ellroy (de son vrai nom Lee Earle Ellroy), vit, après le divorce de ses parents en 1954, à El Monte, un quartier modeste de Los Angeles : c'est là que sa mère est assassinée en 1958. Crime encore non résolu, qui hante les premiers romans de James Ellroy.
Après quelques années noires (drogue, alcool, délinquance), il écrit son premier roman à trente ans.

Cette chronique de lecutre est originellement parue le 24 mai dans Valunivers, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Valérie.
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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 07:20
AgenceBlack.jpgAgence Black Bafoussa, d'Achille F. Ngoye
Gallimard, Série noire, février 1996, 261 pages, ISBN 2-07-049590-6

Faute d'avoir pu trouver dans ma médiathèque habituelle le roman African Psycho d'Alain Mabanckou, j'ai dû me rabattre, la fin d'année arrivant, sur le seul auteur africain que j'ai découvert, non sans les avoir tous passés en revue ! Mais je garde AP pour plus tard, je le lirai dès que possible, peut-être une autre médiathèque en dispose-t-elle...

Je vais néanmoins vous présenter « mon » auteur africain lu dans le cadre du défi littéraire Littérature policière sur les 5 continents :

Danga, membre du POK (Parti Ouvrier Kalinais) est en froid avec l'ambassade de son pays, « la République négro-africaine du Kalina » et s'oppose, comme il peut au « Maréchal Président Pupu Muntu, dernier des Conducators et Kleptocrate notoire » (un mot que j'aurais dû trouver plus tôt !). Il vit, à temps partiel, avec sa fiancé Khadija, laquelle est mariée par ailleurs ce qui lui évitera de se retrouver veuve quand Danga connaîtra un sort funeste.

Alors qu'il se dirige vers la porte de son appartement sis au cinquième étage d'un immeuble de la riante Résidence des Peupliers, à laquelle on vient de sonner, il entend un bruit qu'il reconnaît pour l'avoir entendu à la télévision, celui du chargement d'un fusil, inutile de dire qu'il prend cela pour un mauvais présage, ce en quoi il n'a pas tort puisqu'il meurt un dixième de seconde plus tard.

Jim Bafoussa, par pure malchance, arrive sur ces entrefaites et aperçoit l'arme sur le paillasson de son ami Danga, il hésite, mais lui ne devant pas avoir l'habitude des séries américaines s'empare du fusil et pousse ce qui reste de la porte. Le spectacle qu'il découvre l'incite à s'enfuir, le mauvais sort s'acharnant, débouchant au rez-de-chaussée, il tombe sur des représentants des forces de l'ordre. Mauvaise pioche et mauvaise réaction : il tourne les talons brusquement ce qui attire l'attention des policiers qui n'ont pas de difficultés pour le rattraper.

Il clame son innocence mais ses empreintes sont seules sur l'arme et les balles assassines furent tirées par celle-ci, tout s'annonce mal.

L'inspecteur Mayotte (pas Jean !) est chargé de l'enquête, autant dire qu'il va explorer un univers qui lui est totalement étranger, celui de l'Afrique à Paris... L'auteur nous fait pénétrer dans un monde dont, personnellement j'ignorais (presque) tout (pourtant j'ai vécu à Paris dans le dix-huitième) ; toujours est-il que le dépaysement est garanti, surtout en regard des séries évoquées plus haut.

Quelle place le Kalina tient-il dans la liste des bordels francophones ?
Quelle est l'importance de la pérennité de la langue des Schtroumpfs ?
Quel rapport avec d'éventuels comptes en Suisse ?
Et que Fela Anikulapo Kuti ?

Vous aurez les réponses si vous lisez ce livre, l'exotisme en banlieue à la fin du vaintième siècle. Un roman noir, noir, mais pas complètement !

Achille Ngoye est né au Zaïre en 1944 dans une cité minière du Haut-Katanga. Après des études chez les Bénédictins et les Jésuites il se lance dans le journalisme et travaille pour l'hebdomadaire Afrique Chrétienne. En 1982, arrivé à Paris, il devient pigiste et travaille pour le magazine Actuel, le mensuel Afrique-Élite et Libération avant de se tourner vers l'écriture.

Cette chronique de lecture est originellement parue le 13 décembre dans Lire au nid, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Lee Rony.
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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 08:05
SequellesTemple.jpgSéquelles, de Peter Temple
Gallimard, Série noire, janvier 2008, 497 pages, ISBN 2-070-78181-X

Présentation de l'éditeur
Depuis le fiasco de sa dernière affaire, Joe Cashin n'est plus le même homme. Avant, il se déplaçait avec aisance, ses gestes étaient plus sûrs, moins réfléchis. Mais on ne frôle pas la mort sans séquelles, surtout quand le coéquipier avec lequel on travaillait est resté sur le carreau. Muté loin de la brigade criminelle de Melbourne, Cashin retrouve sa petite ville natale, un coin tranquille du bord de mer où il joue au flic de campagne. Il ne lui reste plus qu'à retaper la maison familiale, à promener ses chiens et à repenser à l'homme qu'il a été... Jusqu'au jour où l'on retrouve le notable local, le célèbre entrepreneur Charles Bourgoyne, tabassé et laissé pour mort dans sa luxueuse villa de la côte. Très vite, tous les indices recueillis désignent trois garçons de la communauté aborigène voisine. Mais Cashin est loin d'être convaincu car les coupables paraissent trop beaux. En Australie comme ailleurs, les meilleurs boucs émissaires ont souvent la peau foncée... Séquelles a remporté cinq prix, dont le Ned Kelly Award 2006 pour le meilleur roman policier et, en 2007, le Duncan Lawrie Dagger, considéré comme la plus prestigieuse et la plus richement dotée des récompenses littéraires du monde anglo-saxon.

Biographie de l'auteur
Peter Temple est né en 1946 en Afrique du Sud. En 1980, il part s'installer en Australie. À la fois journaliste, éditeur et écrivain, il vit désormais à Ballarat, dans l'État de Victoria. Séquelles est son premier roman à paraître dans la Série Noire.

Mon avis
Cette chronique est en lice pour mon défi Littérature policière sur les cinq continents et le termine. C'est sans aucun doute ma plus belle découverte lors de ce défi.
Peter Temple nous mène d'une écriture agréable le long d'une enquête tranquille, bordée d'humour. Si vous aimez l'Irlande, vous aimerez la campagne australienne du côté de Port Monro où le policier Joe Cashin fait régulièrement de belles ballades avec ses deux grands caniches couleur réglisse, pas coiffés. Il y a fort à parier que l'auteur en a au moins un pour décrire comme il le fait les mimiques et attitudes des deux chiens pas du tout à sa mémère, pointillant avec fraîcheur l'avancée de l'histoire.
L'enquête par elle-même n'est à mon avis pas passionnante, et même décevante par son manque d'originalité. Des notables pédophiles démasqués après l'injuste accusation de la délinquance du quartier pauvre, franchement c'est du déjà lu, et re-relu. Donc BOF côté intrigue. Heureusement le personnage du policier meurtri, au tempérament à la fois résigné et volontaire, exprime la force tranquille d'une vie à vivre quand même. Son cheminement est pénible, mais serein. Le héros vit la douleur et l'anxiété, pourtant c'est un type rassurant qui donne et fait confiance. Ce paradoxe a des vertus apaisantes pour le lecteur.
Il est essentiel de souligner que ce polar brille par la parcimonie des scènes de violence, c'est assez rare dans la littérature policière contemporaine. De même on notera une ou deux brèves scènes d'un érotisme distingué, encore plus rare.

2 petits extraits
« Joe, notre équipe est tellement réduite qu'elle pourrait se réunir dans une cabine téléphonique. »
« Le feu passa au vert. Sans les regarder, une vieille femme, petite et voûtée, tête baissée, vêtue d'un imperméable de plastique transparent, traversa devant eux. Elle poussait un caddy de fabrication artisanale qui ressemblait à un landau.
- Comme Christophe Colomb, dit Dove. Pas la moindre idée d'où elle va. »

Cette chronique de lecture est originellement parue le 14 décembre dans Fans de polars et thrillers, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Fersenette.
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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 07:54
Mma-RamotsweDetective.jpgMma Ramotswe détective, d'Alexander McCall Smith
10/18, Grands détectives, novembre 2006, ISBN 978-2264045546

L'histoire : Mma Ramotswe est une grosse femme africaine (l'auteur la présente comme cela) qui, à la mort de son père, décide d'investir son héritage pour monter la 1ère agence des Dames détectives du Botswana. Mma Ramotswe ne manque pas de sens pratique et d'audace et résoudra tous les cas qui se présenteront à elle. Mma Ramotswe n'est pas sûre que son 'commerce' fonctionnera mais elle trouve finalement une clientèle et résoud, de façon avisée, quelques affaires qui lui sont confiées. Mma Ramotswe a bon cœur et mène à bien les missions qui lui sont confiées !

J'ai adoré ce roman qui est composé de plusieurs enquêtes de Mma Ramotswe. On découvre également son histoire, ce qui nous permet d'appréhender le personnage. C'est frais, naïf à première vue (mais en fait, pas tant que ça) et l'on se sent vraiment plongé en Afrique ! Je me suis bien amusée notamment en lisant les réflexions de Mma Ramotswe, notamment quand elle dit qu'elle 'en a assez des maris'... Un bon moment, je suis sûre que je lirai les tomes suivants des aventures de cette gentille Precious, qui n'hésite pas à ajouter son grain de sel dans les affaires qui lui sont confiées. Je ne regrette pas d'avoir modifié mes choix pour le défi sur la littérature policière puisque ce changement m'a beaucoup plu !

Cette chronique de lecture est originellement parue le 3 décembre dans Les lectures de Nag, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Nag.
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17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 08:58
LarmesGirafe.gifLes larmes de la girafe, d'Alexander McCall Smith
10/18, Grands détectives

Mma Ramotswe, toujours à la tête de l'Agence n°1 des Dames Détectives du Botswana, se voit confier une nouvelle enquête par une Américaine qui n'a plus de nouvelles de son fils depuis plus de 10 ans. Passionné par le Botswana, celui-ci a décidé de vivre dans une ferme avec d'autres jeunes, dans le but de réussir à cultiver un sol très aride. Jusqu'au jour de sa disparition mystérieuse, que ni la police ni les hommes du consulat n'ont pu résoudre. Touchée, Mma Ramotswe accepte cette enquête, malgré son apparente irrésolution.
À côté de sa vie professionnelle, notre détective est toujours fiancée avec le garagiste, J.L.B Matekoni, homme honnête et généreux. Mais les premières questions se posent à eux : où vont-ils vivre ? Chez elle ou chez lui ? Et comment va réagir la bonne de Mr Maketoni, qui n'a pas l'air de n’avoir que des bonnes intentions. Sans parler de la faiblesse de Mr Matekoni, qui ne sait pas toujours dire non. Que pensera Mma Ramotswe en découvrant ses nouvelles responsabilités familiales ?

Les larmes de la girafe est le deuxième tome des aventures de Mma Ramotswe, première femme détective du Botswana. J'ai d'ailleurs trouvé ce titre meilleur que le premier, qui mettait les personnages en place. Comme dans le précédent roman, les « enquêtes » sont un peu secondaires et ne constituent pas vraiment des trames policières au sens où on l'entend habituellement. En tant que détective, Mma Ramotswe est chargée de retrouver des personnes disparues ou de poursuivre une femme pour déterminer si elle est fidèle ou non. Une grande partie du récit est également consacré à sa vie privée et à celle de J.L.B Matekoni, l'homme qu'elle doit épouser. Il est d’ailleurs parfois l'unique protagoniste de chapitres entiers. On est donc loin d'un vrai roman policier mais plutôt au cœur d'une chronique « couleur locale » dans laquelle l'auteur dépeint les mœurs et les coutumes du Botswana où il a enseigné le Droit à l'université.

J'aime cette série sans prétention qui me fait passer un bon moment de détente, tout en me faisant voyager dans des contrées inconnues. Alexander McCall Smith évoque le Botswana avec réalité mais aussi avec tendresse. Il parle des côtés positifs et négatifs à travers la bouche de ses personnages et des aventures qui leur arrivent. C'est sans doute la grande force de cette série, qui ne brille ni par son suspense ni par un scénario hors du commun. Les personnages principaux ont un côté vraiment attachants même si on déplorera parfois un manichéisme un peu facile entre les gentils et les méchants. Bref une série honnête à prendre pour ce qu'elle est : pas un chef d'œuvre mais un bon moyen d'évasion.

Merci Niki pour ce cadeau !

Les avis de Theoma, Joëlle, et vu le nombre de tomes de cette série, je me suis perdue dans ma recherche, donc si vous l'avez lu, signalez-vous !

Lu dans le cadre du défi Littérature policière sur les 5 continents. J'en ai lu 2/5, je doute d'arriver au bout de ce challenge, hélas :(

Cette chronique de lecture est originellement parue le 6 décembre dans Chaplum, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Manu.
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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 08:44
MaledictionLamantin.jpgLa malédiction du Lamantin, de Moussa Konaté
Fayard noir, mai 2009, 213 pages, ISBN 978-2-213-63514-9

Il ne me manquait qu'un continent dans mon tour du monde des littératures policières pour le défi lancé par Catherine. Il s'agissait de l'Afrique. J'avais déjà fait mon choix mais j'ai finalement eu envie de lire une nouveauté et donc, changement de programme et de pays.

Moussa Konaté est un auteur malien. Il a été professeur de français et il se consacre maintenant à l'écriture de romans et entre autres de polars où il met en scène son héros, le commissaire Habib.

La malédiction du Lamantin commence par le meurtre du chef des Bozos, Kouata, et de sa femme pendant un orage particulièrement violent. Le commissaire Habib se rend sur place avec son adjoint Sosso. Malgré les preuves évidentes concluant à un meurtre, les villageois sont persuadés qu'il s’agit d'une mort surnaturelle, la vengeance du dieu Maa sur la famille de Kouata en raison d'une ancienne querelle.

Habib va devoir affronter la crédulité populaire et l'influence des Anciens afin de démasquer le vrai coupable et des mobiles bien plus humains.

Moussa Konaté nous montre la vie à Bamako au sein d'une ethnie. À travers son récit, il raconte la cohabitation entre les croyances ancestrales et la religion, comment le marabout peut se tenir aux côtés de l'imam mais aussi comment ils peuvent affronter la vie moderne, en particulier ce qui a été apporté par les Blancs. La lecture qu'en fait l'auteur n'est pas rigide, au contraire, il essaye de nous montrer le meilleur des deux mondes. Il parle de la tradition orale qui se transmet de génération en génération, de la médecine des marabouts qui parfois soigne mieux que la médecine occidentale mais il fait aussi paraître la naïveté de certains et la peur de l'autre. C'est le fait d'avoir placé le personnage de Habib entre les deux mondes qui le rend original et sympathique. Ayant étudié dans une école française, il lui faut essayer de comprendre à nouveau le mode de pensée africain pour arriver à démêler les motifs de ces compatriotes mais aussi trouver la faille pour servir la justice et l'équité auxquelles il croit.

C'est un récit léger et agréable que nous fait Konaté. Un portrait de la société malienne avec une intrigue policière plutôt bien construite. Je serais portée vers des textes plus noirs mais j'ai pris plaisir à ma lecture et j'ai passé un bon moment en compagnie du commissaire Habib, dépaysée, en Afrique.

C'est donc le polar qui clôt mon tour du monde, mes lectures m'auront porté sur les cinq continents mais c'est un voyage perpétuel qui continuera avec mon prochain livre. Vers où ?

Cette chronique de lecture est originellement parue le 3 décembre dans Carnets noirs, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Morgane.
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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 07:08
SaveursAssPoche.jpgSaveurs assassines : Les enquêtes de Miss Lalli, de Kalpana Swaminathan
Points Policier, avril 2008, ISBN 2757805851

4ème de couverture
Inde...
Un écrivain à succès, un médecin très médiatisé, miss Lalli et sa nièce, et des jetsetteurs très en vue se retrouvent dans une vieille bâtisse à la campagne pour un week-end gastronomique, qui s'annonce des plus plaisants. L'ambiance se délite quand on découvre le cadavre de l'un des convives. Commence alors un Cluedo grandeur nature ... Miss Lalli n'a pas dit son dernier mot.

Le côté Britannique...
Écrit en anglais ce roman policier porte le sceau des romans d'Agatha Christie. Bien que je n'en aie pas lu depuis mes jeunes années, je me souviens bien des ingrédients. On rassemble sous quelque prétexte, le week-end sera parfait ; des personnages presque caricaturaux comme une jeune actrice ou un général en retraite qui tous auraient un mobile pour tuer ; dans un cadre qui a son cachet par exemple un vieux manoir ; sans oublier un enquêteur discret mais très observateur, on préférera une Miss, pour réunir au final les protagonistes afin de leur révéler la terrible vérité. Ce petit air de Cluedo avec un plan de la villa en introduction m'a vraiment rappelé des lectures de débutante, et pourtant il y avait un je ne sais quoi de moderne dans ce roman policier.

Ce que j'ai aimé
Une atmosphère Bollywoodienne parfois grotesque mais savoureusement indienne, naïve, souriante et exaltée dans les sentiments. Quelque chose de tout à fait indien. Les couleurs, les épices, les festins, la danse sont là pour accentuer l'effet. Par volonté de la traduction, le récit est truffé de vocabulaire Indi, Ourdou, Tamoul... Ce qui oblige le lecteur à se référer au lexique en fin de roman, à moins que comme moi vous ne vous contentiez du mystère de ces langues inconnues.

Ce que je n'ai pas aimé
L'histoire avance sans rythme, au gré d'un style irrégulier. Il y a d'excellents passages qui ponctuent un ensemble assez poussif :
« - Je ne connais rien au monde de la gastronomie, dis-je franchement.
Mr Bajaj sourit. Un sourire glacial qui m'évoqua les nuits froides et l'impossible distance des étoiles.
- Je vais devoir me rendre compte par moi-même, conclut-il aimablement. »
L'humour de Kalpana SWAMINATHAN m'a dérangée, assez drôle pourtant mais grossièrement féminin. Une variante trop acide de ce qui aurait pu être piquant :
« Sane, qui est piégée tel un poisson un peu gras dans des choses arachnéennes en mousseline de soie et un corsage qui a l'air d'un Wonderbra porté devant-derrière. Elle doit être la seule femme au monde à exhiber un décolleté dans le dos. »

Globalement
C'est un who-done-it sans remous, le premier cadavre que tout lecteur aura prévu arrive après deux tiers du roman. Pour un polar à dominante gastronomique disons que l'intrigue manque de saveur.

Cette chronique de lecture est originellement parue le 5 décembre dans Fans de polars et thrillers, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Fersenette.
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